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Fillon: "certaines mesures de la loi Macron vont dans le bon sens"

François FIllon sur BFMTV et RMC mercredi

François FIllon sur BFMTV et RMC mercredi - BFMTV

L'ancien Premier ministre UMP était l'invité de BFMTV et RMC mercredi matin. Retrouvez ici l'essentiel de son interview.

Loi Macron, Nicolas Sarkozy, grève des médecins... François Fillon était l'invité de BFMTV et RMC mercredi matin. Voici ce qu'il faut retenir de son interview.

#Loi Macron: "je ne la condamne pas"

"Emmanuel Macron a raison de vouloir prendre des mesures pour redonner de la croissance", estime François Fillon, qui affirme que "certaines mesures de la loi vont dans le bon sens." Il cite par exemple le transport par le car, ou encore le travail dominical. "Mais dire que ces mesures vont permettre de redonner de la croissance, non", ajoute-t-il, ironisant sur l'optimisme "un peu rapide" de François Hollande lors de ses voeux.

L'ancien Premier ministre annonce donc qu'il va proposer cinq amendements à la loi Macron, qui selon lui ne figurent pas dans le texte: "sortir des 35 heures, introduire un contrat de travail à droit progressif, dégressivité de l'indemnisation du chômage, augmentation des seuils sociaux et baisse du coût de l'apprentissage". Si ces cinq amendements sont acceptés, il votera le texte du ministre de l'Economie. Le cas échéant, il votera contre.

#L'analyse: "la République est fragile"

Débat sur Eric Zemmour, livre de Michel Houellebecq... La République est-elle en danger? "Si Philippe Séguin avait parfaitement identifié la crise identitaire française, elle est toutefois plus grave aujourd'hui", analyse François Fillon. "La République est beaucoup plus fragile", poursuit-il, évoquant la crise économique et "les changements profonds de civilisation" pour expliquer cette fragilisation. "Quand vous avez 6 millions de personnes sans emplois, quand une jeunesse n'a pas de perspective d'avenir, c'est difficile d'expliquer qu'il y a une nation et un projet commun", avance l'ancien Premier ministre. "C'est pour cela qu'on a besoin aujourd'hui d'un pouvoir fort", selon lui.

Et François Fillon se sent capable d'assumer ce pouvoir: "tout mon parcours politique montre qu'à chaque fois qu'on m'a demandé de réformer et d'agir, je l'ai fait (...) J'irai jusqu'au bout, car c'est le seul combat qui vaille".

#La menace: "sur l'Europe, il faut mettre Cameron au pied du mur"

"Le départ de la Grande Bretagne de l'Union européenne serait le début de la fin du projet européen", estime François Fillon. "Je voudrais que François Hollande et Angela Merkel mettent David Cameron au pied du mur: veut-il rester ou partir de l'Union européenne?", poursuit l'ancien Premier ministre. "Si les Anglais veulent une Europe plus light, alors il faut accepter de changer l'organisation européenne, et introduire une Europe à deux vitesses: une zone euro plus intégrée, avec une politique économique partagée, et pour le reste accepter d'avoir une Europe qui ne s'occupe que des grands sujets: l'emploi, l'énergie, la sécurité et la stabilité financière".

Selon François Fillon, "il y a une colère qui monte et qui est liée aux dysfonctionnements européens".

A. K.