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Face aux islamistes, "on a qu'a recréer les travaux forcés" propose Pasqua

Charles Pasqua, ici en avril 2014, a réagi à la volonté du gouvernement, affichée en janvier, d'isoler entre-eux les islamistes radicaux condamnés par la justice française. Une mesure fortement critiquée par l'ancien ministre des Affaires étrangères, qui propose une solution bien plus ferme.

Charles Pasqua, ici en avril 2014, a réagi à la volonté du gouvernement, affichée en janvier, d'isoler entre-eux les islamistes radicaux condamnés par la justice française. Une mesure fortement critiquée par l'ancien ministre des Affaires étrangères, qui propose une solution bien plus ferme. - Fred Dufour - AFP

Charles Pasqua a réagi à la volonté du gouvernement, affichée en janvier, d'isoler entre-eux les islamistes radicaux condamnés par la justice française. Une mesure fortement critiquée par l'ancien ministre de l'Intérieur, qui propose une solution bien plus ferme.

Ses déclarations se font de plus en plus rares. Mais elles ne manquent jamais de piquant. Invité de France 2 pour les besoins de l'émission 13h15 dimanche, Charles Pasqua s'est fortement montré dubitatif quant aux mesures présentées en janvier par le gouvernement pour lutter contre le terrorisme et renforcer la sécurité en France.

Celui qui fut à deux reprises ministre de l'Intérieur, de 1986 à 1988 et de 1993 à 1995, s'est précisément attaqué au projet de généraliser l'isolement des détenus islamistes en prison. "J'apprends qu'on va regrouper tous les détenus islamistes dangereux au même endroit. Bravo", a commenté en insistant sur l'ironie celui qui fut également sénateur des Hauts-de-Seine.

"Et c'est où cet endroit?", a-t-il ensuite demandé. "C'est sur le sol de la métropole? Non ce n'est pas sérieux", a-t-il répondu lui-même.

"Qu'on les mette sur une île"

Que faire, alors, pour les islamistes radicaux jugés coupables sur le sol français? Charles Pasqua a une idée bien tranchée. "Qu'on les mettre sur une île, qu'on les mette loin", a-t-il proposé. Une sorte de Guantanamo pour la France? Pas exactement, pour l'ancien ministre. "On a qu'à recréer les travaux forcés", a-t-il poursuivi.

Une disposition qui ne manquerait pas de faire d'énormes vagues, si hypothétique soit-elle. "Mais si on ne veut pas prendre un certain nombre de mesure, alors il faut passer la main. Il ne faut pas rester au pouvoir", ajoute encore l'ancien locataire de la place Beauvau.

Face à une menace du terrorisme islamiste "beaucoup plus radicale" qu'à son époque, selon ses propres dires, Charles Pasqua a préconisé "l'utilisation de tous les moyens dont nous pouvons disposer".

Jé. M.