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Euro 2016: Ciotti s'interroge sur la maintien des fan-zones

Eric Ciotti, député LR des Alpes-Maritimes.

Eric Ciotti, député LR des Alpes-Maritimes. - Kenzo Tribouillard - AFP

Le député Les Républicains Eric Ciotti, spécialiste des questions de sécurité, a réclamé mercredi soir sur BFMTV le réexamen de la question des "fan-zones", censées accueillir des milliers de supporters en marge de l'Euro.

Les attentats de Bruxelles remettent-ils en cause l'installation des fan-zones, ces lieux de rassemblement qui accueilleront entre 10.000 et 100.000 supporters en marge des matches de l’Euro 2016? La délicate sécurité de cet événement, qui doit se tenir du 10 juin au 10 juillet sur fond de risque terroriste élevé, a fait l'objet mardi d'une réunion au sommet place Beauvau.

Pour Eric Ciotti, la suppression de ces fan-zones doit être "regardée au cas par cas" car elles représenteront une "cible" pour les terroristes et vont "nécessiter de démultiplier la présence des forces de l'ordre". Selon lui, le député LR de Paris Philippe Goujon est d'ailleurs "totalement opposé" au maintien de la "fan-zone" prévue sur le Champ-de-Mars. 

Mardi, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a indiqué sa volonté de "ne pas céder au terrorisme" et de maintenir les manifestations prévues, même s'il faut avoir "la souplesse qui permettrait, le cas échéant, de reconsidérer nos positions sur telle ou telle fan-zone".

"Notre ennemi n'est pas Bachar al-Assad"

Interrogé sur les réponses à long terme à apporter contre le terrorisme, Eric Ciotti a estimé qu'il fallait "traiter le problème à la source". "Si on veut éradiquer ceux qui commettent ces actes", il faut "frapper fort, en Syrie et en Irak". Il faut également "s'allier avec la Russie" et "dire très clairement que notre ennemi n'est pas Bachar al-Assad" mais Daech, qui propage "une idéologie de haine qui n'a d'égale que le nazisme". 

Il a enfin appelé à renforcer les moyens des services de renseignement et à mieux coordonner leurs efforts tant au niveau national qu'européen, prônant notamment "la création d'une agence de renseignement centralisé".

la rédaction avec AFP