BFMTV
Les Républicains

Éric Woerth aimerait qu'il existe une "Greta Thunberg des finances publiques"

-

- - Eric FEFERBERG / AFP

Invité du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI, le président Les Républicains de la commission des finances de l'Assemblée nationale a vivement critiqué le prochain budget gouvernemental, qui doit bientôt être examiné par les parlementaires. Et à appeler à une "Greta Thunberg" des finances publiques.

Éric Woerth n'est pas homme à plaisanter avec les chiffres. Ce dimanche, toutefois, le président de la commission des finances de l'Assemblée nationale s'est permis une boutade pour dénigrer le prochain budget proposé par l'exécutif. Un projet de loi de finances 2020 qui, selon le député Les Républicains de l'Oise, ne fera que creuser la dette et le déficit publics. 

"Il nous faut une Greta Thunberg des finances publiques", a insisté Éric Woerth sur le plateau du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI, déclenchant ainsi de nombreux rires dans l'assistance. 

"Il nous faut quelqu'un qui, à un moment donné, qui ait le charisme nécessaire, (...) puisse incarner l'idée qu'on ne peut pas vivre au crédit des générations futures." Et de regretter qu'il n'avait "visiblement (...) pas le profil". 

"La France vit au-dessus de ses moyens"

L'ancien ministre des Comptes publics de Nicolas Sarkozy a ensuite poursuivi son analogie, omettant soigneusement de rappeler combien la droite avait critiqué la jeune activiste suédoise lorsque celle-ci est venue en France.

L'ex-maire de Chantilly a affirmé qu'il était de la responsabilité des dirigeants politiques actuels de "léguer aux générations futures une planète plus propre", mais également débarrassée de "monceaux de dette". Fidèle à sa ligne ordo-libérale, Éric Woerth a par ailleurs martelé sa conviction que la France vivait "au-dessus de ses moyens" depuis longtemps. 

"La France est le pays qui a les transferts sociaux les plus important. Et c'est le pays où, probablement, le mécontentement social est le plus important. On pourrait avoir l'un ou l'autre. Or, on a les deux. Il y a un moment donné où il faut répondre à ce type de paradoxe."

Et l'élu LR d'exprimer sa déception vis-à-vis d'Emmanuel Macron, dont il a approuvé la politique économique de début de mandat, prioritairement axée sur l'offre et le soutien aux entreprises.

Cette politique aurait selon lui, à l'aune des choix budgétaires destinés à apaiser le mouvement des gilets jaunes, dévié vers une "politique de la demande classique, où on baisse les impôts, c'est-à-dire que c'est de la dépense fiscale, et où on compte sur la croissance et la réduction des taux d'intérêts". 
Jules Pecnard