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En plein duel Fillon-Copé, NKM dégaine"La France droite"

L'ex-ministre UMP Nathalie Kosciusko-Morizet

L'ex-ministre UMP Nathalie Kosciusko-Morizet - -

Nathalie Kosciusko-Morizet a lancé son mouvement mercredi soir. Pas une scission mais une "force de propositions" selon l'ancienne ministre.

Nathalie Kosciusko-Morizet a beau se dire "bien" à l'UMP, l'ancienne ministre a des envies de rassemblement plus grand que son seul parti, pour lequel elle a un temps briguer la présidence.

Las, l'ex-ministre UMP a réuni mercredi soir à Paris les membres fondateurs de "La France droite", son mouvement politique qui, en plein duel Fillon-Copé pour l'UMP, entend être force de proposition et de "rassemblement" au-delà des "démarches partisanes".

"L'objectif n'est pas d'entrer en concurrence avec les partis existants"

"Moi je suis à l'UMP, je suis bien à l'UMP, je reste à l'UMP" mais "je cherche à rassembler un peu plus largement qu'à l'UMP parce qu'il y a des personnes qui n'ont pas envie d'adhérer à un parti politique traditionnel", a-t-elle expliqué à la presse avant un dîner payant dans un grand hôtel parisien, auquel participaient "500 à 600 personnes" et plusieurs parlementaires dont Fabienne Keller, Marie-Jo Zimmermann et Martial Saddier.

"La France droite" est "juridiquement" constituée en parti car cela "permet d'avoir un cadre" mais "l'objectif n'est pas d'entrer en concurrence avec les partis politiques existants, il est d'être utile", d'être "force de proposition" et de "rassemblement", a ajouté NKM, qui a tenté en vain de se présenter à l'élection du 18 novembre pour la présidence de l'UMP aux côtés de François Fillon et Jean-François Copé.

L'ancienne porte-parole de Nicolas Sarkozy pendant la campagne présidentielle a dû renoncer, faute d'avoir recueilli dans le temps imparti les quelque 8.000 parrainages de militants requis. Elle a depuis choisi de rester neutre.

Une université d'été

"Ce n'est pas un courant. A l'UMP, les courants représentent des sensibilités traditionnelles. A la France droite, il y aura des gens qui appartiennent à toutes les sensibilités de l'UMP. Certains soutiennent Jean-François Copé, d'autres soutiennent François Fillon, d'autres sont non-alignés et d'autres encore ne sont pas du tout adhérents de l'UMP (...) Ils ont en commun de vouloir rassembler la droite et le centre", a-t-elle souligné.

La France droite entend mettre au coeur du "pacte social" la "réciprocité". "Plus personne ne doit être en position de donner sans recevoir ou de recevoir sans donner". Le mouvement aura des correspondants dans chaque région et organisera en 2013 trois ateliers régionaux sur "l'éducation, la vie municipale et l'Europe" ainsi qu'une université d'été.

S. C. avec AFP