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En difficulté, Nicolas Sarkozy joue la carte du référendum

En difficulté dans les sondages, Nicolas Sarkozy tente de jouer la carte du référendum.

En difficulté dans les sondages, Nicolas Sarkozy tente de jouer la carte du référendum. - Lionel Bonaventure - AFP

Une étude publiée en début de semaine révèle que les Français sont favorables à une multiplication des référendums. En difficulté dans les sondages face à Alain Juppé, Nicolas Sarkozy a sorti ce jeudi cette carte. Il a promis de consulter les Français sur le regroupement familial et sur l'internement des fichés S les plus dangereux.

D'après une étude réalisée par l'institut Viavoice pour la Fondation Jean-Jaurès et publié en début de semaine, une majorité de Français plébiscite le référendum. 55% des personnes interrogées sont favorables à une "multiplication" des consultations, d'initiative populaire ou politique. Le référendum est donc un thème porteur, et Nicolas Sarkozy, en difficulté, l'a bien compris. 

Ce jeudi soir, sur le plateau de France 2, ce n'est pas un mais deux référendums que l'ancien chef de l'Etat a proposés. Le premier sur le regroupement familial, le second sur l'internement administratif des fichés S les plus dangereux. Le candidat à la primaire de la droite était invité au lendemain du passage d'Alain Juppé, son grand rival, sur ce même plateau. Les deux hommes se répondent par médias interposés depuis plusieurs semaines.

Juppé pointait jeudi la "panique" de Nicolas Sarkozy

Jeudi soir, Alain Juppé, qui jouit de sa position de favori dans les sondages, a dénoncé une certaine fébrilité chez Nicolas Sarkozy. "Il y a un peu de panique à bord", a lâché le maire de Bordeaux, regrettant "l'outrance" de son compétiteur, qui s'oppose à la participation des électeurs de gauche à la primaire de la droite.

Ce vendredi, la réponse de Nicolas Sarkozy était donc attendue. Mais elle n'est pas arrivée. Ou plutôt pas sous la forme qu'on attendait. Esquivant les questions directes sur sa compétition avec Alain Juppé, Nicolas Sarkozy a orienté le débat vers "l'immense angoisse" des Français face aux problèmes "de l'emploi, de la sécurité et de l'islam politique".

Une promesse de référendum en 2012

Durant quelques minutes, il a préparé son annonce d'un double "recours au peuple". Une promesse de référendum qu'il avait d'ailleurs déjà formulée en 2012, proposant d'y avoir recours sur le droit de vote des étrangers. 

Outre ses mauvais résultats dans les sondages, Nicolas Sarkozy a dû aussi composer ces derniers temps avec la diffusion d'un documentaire sur Bygmalion sur France 2, dans lequel Franck Attal, le responsable opérationnel de Bygmalion, l'accuse. Mais également avec la publication du livre à charge de Patrick Buisson, et enfin avec l'apparition de nouveaux éléments sur un supposé financement libyen de sa campagne de 2012. "Ça sent le roussi, il faut que je retrouve la martingale", aurait-il confié récemment à un ancien ministre. 

Le meeting de Paris pour se relancer

Au sein des Républicains, il n'est en tout cas pas le seul à vouloir exploiter ce filon. Bruno Le Maire a par exemple promis un référendum sur le renouvellement de la classe politique lors de l'université d'été du parti à La Baule.

Pour se relancer, Nicolas Sarkozy compte sans doute aussi sur son meeting prévu dimanche au Zenith de Paris, où Ingrid Betencourt, retenue sept ans en otage par les Farc, devrait monter sur scène. Selon Gérald Darmanin, le directeur de campagne de Nicolas Sarkozy, 5.000 personnes s'y sont inscrites. 

Charlie Vandekerkhove