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Émeutes: pour Valérie Pécresse, "il faut pourrir les vacances" des casseurs

Valérie Pécresse, candidate LR, s'adresse à ses sympathisants après les résultats du 1er tour de la présidentielle, le 10 avril 2022 à Paris

Valérie Pécresse, candidate LR, s'adresse à ses sympathisants après les résultats du 1er tour de la présidentielle, le 10 avril 2022 à Paris - Alain JOCARD © 2019 AFP

La présidente LR de la région Île-de-France réclame un "choc d'autorité", après les différentes violences observées ces derniers jours, en marge de la mort de Nahel.

Les autorités doivent "pourrir les vacances" des "voyous" impliqués dans les violences urbaines des derniers jours, affirme ce mercredi la présidente LR de la région Île-de-France Valérie Pécresse, qui réclame un "choc d'autorité" via notamment l'abaissement à 16 ans de la majorité pénale.

"La moyenne d'âge des centaines de personnes qui ont été arrêtées, c'est 17 ans. Le sujet aujourd'hui, c'est que nous avons une justice des mineurs qui n'est pas en capacité de juger en comparution immédiate", ni "de les mettre hors d'état de nuire", a déclaré l'ex-candidate LR à la présidentielle sur RTL.

Plus de 100 bâtiments publics touchés en Île-de-France

"Il faut pourrir leurs vacances" à "tous ces casseurs, tous ces incendiaires", c'est-à-dire "les sanctionner rapidement et les éloigner de leur quartier", a déclaré l'élue de droite, redemandant de "doubler" la cinquantaine de centres fermés pour mineurs existants en France et de "baisser la majorité pénale à 16 ans".

La région Île-de-France, la plus touchée par les émeutes avec 140 communes, "plus de 100 bâtiments publics" et 400 commerces "brûlés ou saccagés", est "toujours prête à payer" pour ce doublement sur son territoire, a-t-elle souligné. De même, Valérie Pécresse réclame "une peine d'au moins un an de prison ferme obligatoire minimale" en cas d'attaque sur des "figures d'autorité".

La dirigeante de la première région de France veut également "responsabiliser" les familles de ceux qui "mettent le souk", "y compris sur les allocations familiales mais aussi sur le logement social".

"Responsabilité pénale des plateformes"

"Je demande que les maires qui n'en peuvent plus puissent demander par arrêté l'expulsion d'une famille dont les enfants mettent le souk dans le quartier", a-t-elle déclaré.

Concernant le mode opératoire des auteurs de violences urbaines, Valérie Pécresse dit ne pas comprendre "pourquoi on ne lève pas l'anonymat sur les réseaux sociaux" ni "pourquoi on n'instaure pas une responsabilité pénale des plateformes".

Entre la Chine où "ils contrôlent vraiment bien leurs réseaux sociaux" et la culture "totalement libertaire" des Etats-Unis, "on doit inventer un modèle européen de contrôle des réseaux sociaux qui respecte les libertés mais en même temps protège la société", a-t-elle dit.

B.F avec AFP