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EDITO - Villeneuve-sur-Lot: "droite Copé" contre "droite Fillon"

Anna Cabana

Anna Cabana - -

Les réactions pleuvent, depuis dimanche soir, au sujet de l’élection législative partielle à Villeneuve-sur-Lot. L’UMP se divise sur les leçons à tirer de ce scrutin.

A peine le résultat connu, François Fillon et Jean-François Copé se sont empressés de s’opposer sur la lecture de la législative partielle de Villeneuve-sur-Lot de dimanche.

Ce scrutin organisé dans la foulée de l'affaire Cahuzac a vu l'élimination du PS au premier tour et l'élection au second de l'UMP Jean-Louis Costes (53,76%) contre un jeune candidat FN, Etienne Bousquet-Cassagne ayant recueilli 46,24% des suffrages.

Dans la foulée, François Fillon a publié un communiqué pour dire que c’était un "avertissement" pour la droite, qui devait - je le cite - "rester fidèle à ses valeurs" et "fédérer largement les forces de la droite et du centre".

Jean-François Copé, lui, a fait une allocution depuis le siège de l’UMP où il a parlé à deux reprises de la nécessité d’une "droite décomplexée" - c’est l’expression qu’il martèle, désormais. "Il faut que l’UMP continue d’assumer une ligne politique qui soit claire, qui ne soit pas d’eau tiède, qui ne soit pas dans l’ambiguïté. (…) Une droite décomplexée, fière d’elle même, qui ne se préoccupe pas du politiquement correct, qui assume un discours d’autorité, intraitable sur les questions de sécurité, d’immigration"

On a donc la "droite Copé" contre la "droite Fillon".

La question du "front républicain" les divisie

Evidemment la question du "front républicain", les divise aussi. Ainsi Jean-François Copé assure que "cette notion de front républicain ne repose sur aucune réalité", puisque, dit-il, des électeurs de droite et de gauche se sont portés sur le candidat du Front National. Françosi Fillon, lui, estime que la victoire du candidat UMP vient, je le cite, "récompenser le rassemblement des électeurs autour d'un socle commun de valeurs face aux extrêmes." Il écrit aussi: "C’est une satisfaction pour tous les républicains de notre pays". 

Bref, les deux frères rivaux de l’UMP se sont emparés de cette élection pour instrumentaliser les leçons à en tirer. Chacun des deux a vu midi à sa porte. Mais aucun des deux ne parle du vote blanc.

Le vote blanc, l'autre gagnant du scrutin

Avec le Front national, le vote blanc est l’autre gagnant du scrutin. Plus de 14% des gens qui ont fait l’effort de se rendre aux urnes ont mis un bulletin blanc. Cela méritait un mot de la part de ceux qui prétendent exercer le leadership sur la droite.

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Anna Cabana