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Ecoutes de Sarkozy: certains veulent "empêcher un possible retour"

Thierry Herzog, l'avocat de Nicolas Sarkozy, était l'invité de BFMTV.

Thierry Herzog, l'avocat de Nicolas Sarkozy, était l'invité de BFMTV. - -

Thierry Herzog, l'avocat de l'ancien président français, était l'invité de Ruth Elkrief, ce vendredi. Il a notamment évoqué des raisons "politiques" à ce qu'il considère comme un scandale "monstrueux".

Pour la première fois depuis la révélation de la mise sur écoute de Nicolas Sarkozy par la justice, son avocat a accepté de s'exprimer à la vendredi. Il a notamment évoqué des raisons "politiques" à ce qu'il considère comme un scandale "monstrueux".

Interrogé sur l'état d'esprit de son client, Me Herzog a déclaré: "il le vit comme on vit des accusations infondées, injustes et injustifiées". Mais, selon lui, l'ancien président fait preuve "d'un certain sang froid".

Me Herzog a également condamné ceux qui veulent "salir, diffamer, empêcher un retour possible" de Nicolas Sarkozy. "On est obligé de s'interroger. J'ai un petit avantage: je sais ce qui s'est passé et ce qui ne s'est pas passé", a-t-il ajouté.

"On a retranscrit pendant un an des conversations (...)je trouve ça monstrueux", s'est-il insurgé. En ce qui concerne la légalité des écoutes, il faudra savoir, selon lui, "si quand M. Tournaire (le juge en charge de l'affaire) les a ordonnées, M. Sarkozy était soupçonné de corruption".

Une "raison politique"

A propos du téléphone portable acheté sous un nom d'emprunt, Thierry Herzog s'est défendu: "j'avais de forts soupçons d'écoutes sauvages. Quand j'ai appris que Brice Hortefeux et, plus tard, Nicolas Sarkozy avient été mis sur écoute, je me suis dit que j'avais eu raison". Selon lui, Nicolas Sarkozy a été écouté "sans aucune raison à part une raison politique".

Et de tacler l'actuel locataire de l'Elysée, François Hollande. "Moi président, je ferai fonctionner la justice de manière indépendante. Il serait temps de relier la parole aux actes", a-t-il lancé, estimant avoit, dans cette affaire, bénéficié d'un traitement spécial.

"Je ne suis pas un homme politique, je suis un avocat, un avocat qui est meurtri, qui est scandalisé et qui dit qu’il s’agit d’une affaire montée de toute pièce (…) J’ai été traité comme un délinquant, j’ai été traité moins bien que n’importe quel avocat", s'est-il plaint. Mais l'affaire pourrait bien ne pas en rester là. "On verra dans les prochains jours", a-t-il énigmatiquement conclu.

Y. D.