Dominique Bussereau regrette l'absence des juppéistes dans le nouvel organigramme LR

Le soutien d'Alain Juppé s'interroge sur la composition du nouvel organigramme décidé par François Fillon pour Les Républicains. Le gagnant de la primaire fait la part belle à ses proches et tente l'ouverture, au détriment de ceux du maire de Bordeaux.

Après sa victoire à la primaire de la droite, François Fillon a remanié mardi l'organigramme de son parti, Les Républicains. L'ancien Premier ministre a fait la part belle à ses proches, nommant notamment Bernard Accoyer secrétaire général du parti et Gérard Larcher président du Comité politique. Ce dernier organe assure la direction du parti avec le secrétaire général et les deux vice-présidents, le sarkozyste Laurent Wauquiez et la filloniste Isabelle Le Callenec.

Outre des soutiens de Nicolas Sarkozy, qui s'était rallié à lui pour le second tour de la primaire, François Fillon a aussi inclus - au nom du rassemblement - les autres sensibilités des Républicains, de Nathalie Kosiuscko-Morizet à Jean-Frédéric Poisson. Les juppéistes, en revanche, ne pèsent pas lourd dans la nouvelle organisation, puisque seule Virginie Calmels, soutien de toujours et première adjointe du maire de Bordeaux, a été nommée, au sein du Comité politique.

"Une équipe pas assez ouverte"

Un décalage qui dérange certains soutiens d'Alain Juppé, comme Dominique Bussereau. Sur son compte Twitter, l'ancien ministre a souhaité "bon vent" à la nouvelle équipe, tout en regrettant le manque d'ouverture aux proches du candidat défait à la primaire. "Nous attendons donc l'équipe de campagne", a-t-il ajouté, en référence aux nouvelles nominations qui seront bientôt prononcées par François Fillon. 

En interne, on réfute toute idée de favoritisme, puisque la question de la hiérarchie est présentée comme souple. Selon Jérôme Chartier, proche de François Fillon, dont il a été l'un des porte-parole de campagne, "il n'y a aucun rang hiérarchique" en haut de l'organigramme, derrière le candidat à la présidentielle qui préside le bureau politique.

"Il est normal que l'organisation politique de LR puisse se mettre au diapason" du vainqueur de la primaire. "Des mouvements vont avoir lieu, mais pas des mouvements d'exclusion de quiconque", tient-il à préciser. "Nous sommes au travail tous ensemble, rassemblés, personne ne nous manquera au sein de cette famille pour accompagner notre candidat, son projet" vers 2017, a renchéri Bernard Accoyer.

C.V.