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Les Républicains

De retour de Crimée, des parlementaires français décrivent un "peuple heureux"

Thierry Mariani le 23 juillet 2015 lors d'une conférence de presse avec le porte-parole de la Douma, le parlement russe, Sergei Naryshkin.

Thierry Mariani le 23 juillet 2015 lors d'une conférence de presse avec le porte-parole de la Douma, le parlement russe, Sergei Naryshkin. - Kirill Kudryavtsev - AFP

Plusieurs parlementaires français, la plupart membres des Républicains, ont donné une conférence de presse samedi à Moscou après leur voyage controversé en Crimée.

Des habitants "heureux d'être revenus en Russie", et "soulagés de ne pas connaître la guerre". C'est en ces termes que plusieurs parlementaires d'opposition, de retour de Crimée, ont décrit les habitants qu'ils ont rencontrés dans cette péninsule ukrainienne annexée en 2014 par Moscou.

"La majorité des gens que nous avons rencontrés nous ont semblé heureux d'être revenus dans la Russie et rassurés de ne pas connaître la situation que certains connaissent dans les régions de Lougansk et Donetsk", dans l'est de l'Ukraine, en guerre, a déclaré le député de droite Thierry Mariani lors d'une conférence de presse à Moscou. "Chacun sait que la situation qui fait que la Crimée est redevenue russe est durable", a-t-il également observé, dénonçant une "situation qui s'apparente à un blocus".

La Crimée a été annexée par Moscou en mars 2014 après un référendum contesté et qualifié d'illégal par Kiev et les Occidentaux. L'Union européenne a pris des sanctions qui interdisent notamment les activités touristiques en Crimée.

Une visite très médiatisée en Russie

Très médiatisée en Russie, la visite de deux jours de cette délégation d'une dizaine de parlementaires pour la plupart membres des Républicains (opposition de droite) a été dénoncée par le ministre français des Affaires étrangères comme une violation du droit international et par Kiev comme un "manque de respect" pour l'Ukraine. "J'ai eu le sentiment que les habitants de la Crimée étaient soulagés de ne pas connaître la guerre", a relevé de son côté le député Claude Goasguen. "Est-ce que ce soulagement doit être critiqué? Je ne crois pas".

"Quand on voit un peuple heureux de ne pas connaître la situation (de la région ukrainienne en guerre du) Donbass et qui vous dit que c'est le référendum qui permet d'être en paix, la moitié du terrain est fait", a-t-il ajouté. Le sénateur Yves Pozzo di Borgo a dit de son côté souhaiter "que l'ensemble des parlements européens puissent envoyer des missions en Crimée pour voir en fait que la situation n'est pas celle que les médias européens reproduisent".

A. K. avec AFP