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Les Républicains

De nouveaux visages remplacent trois proches de Sarkozy à la tête de la Police

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Comme prévu, le gouvernement a entériné ce mercredi en Conseil des ministres les départs de Michel Gaudin, Frédéric Péchenard et Bernard Squarcini, trois proches de Nicolas Sarkozy.

Pour remplacer Michel Gaudin à la tête de la puissante Préfecture de Police : le gouvernement a choisi Bernard Boucau, 63 ans, énarque, et une carrière de haut fonctionnaire.Il a notamment été préfet de Maine et Loire, de Haute Corse et de Seine Saint Denis. Habitué des cabinets ministériels socialistes, il a aussi fréquenté la Place Beauvau, puisqu'il a été directeur de cabinet de Daniel Vaillant, ministre de l'intérieur de 2000 à 2002.

A la direction générale de la police nationale, c'est Claude Baland, 62 ans, qui remplace Frédéric Péchenard. Enarque lui aussi, actuel préfet de Languedoc Roussillon. Il a été directeur de l'administration de la police entre 2001 et 2004. Il est aussi réputé proche de Claude Guéant, ancien ministre de l'Intérieur.

A la DCRI, le remplacement de Bernard Squarcini a été un peu plus complexe. Avec les suites de l'affaire Merah et la menace terroriste il fallait quelqu'un qui connaisse la maison. Le choix s'est porté sur Patrick Calvar, 56 ans, ancien inspecteur de police devenu commissaire. Depuis 2 ans 1/2, il était directeur du renseignement à la DGSE.

Il a aussi travaillé à l'ancienne DST et à la DCRI où il a été l'adjoint de Bernard Squarcini.

Vallaud-Belkacem : "Ces changements ne surprennent personne, ils avaient été annoncés"

La porte-parole du gouvernement a précisé que "les compétences des personnes concernées ne sont pas remises en cause". "Ils avaient pu exercer leurs fonctions depuis cinq ans, ils sont tous invités à exercer d'autres responsabilités (...), ils sont remplacés par des fonctionnaires reconnus pour leurs qualités", a-t-elle ajouté.

"Ces changements concernent un domaine essentiel pour le fonctionnement de l'Etat, la police. Il était essentiel de bénéficier dans ce domaine de fonctionnaires qui soient en phase avec la politique de sécurité que le gouvernement veut mettre en œuvre", a également justifié la porte-parole du gouvernement de Jean-Marc Ayrault.

Cette politique "repose sur trois principes, le rétablissement de la confiance entre les policiers et leur ministre, l'arrêt de la politique du chiffre et la meilleure prise en considération des conditions dans lesquelles les policiers exercent leurs missions", a-t-elle résumé.

"Ce qui ne paraît absolument pas choquant dans d'autres administrations n'a pas de raison particulière de choquer dans celle-ci", a insisté la ministre des Droits des femmes, "c'est aussi normal d'avoir des directeurs qui puissent mettre en œuvre la politique nouvellement choisie par les Français".

Mardi soir sur France 2, le président François Hollande avait justifié ces changements, dénoncées par la droite comme une "chasse aux sorcières". "Trois personnes (remplacées), ça ne sera pas une valse considérable", avait-il jugé, en ajoutant: "ils seront tous mis devant une autre responsabilité, il y aura un reclassement de ces fonctionnaires".

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