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David Rachline: en choisissant Hollande, Sarkozy "fait tomber le masque"

David Rachline a réagi à l'annonce de Nicolas Sarkozy de ne pas voter FN à la présidentielle en cas de duel PS-FN.

David Rachline a réagi à l'annonce de Nicolas Sarkozy de ne pas voter FN à la présidentielle en cas de duel PS-FN. - Capture d'écran BFMTV

Ce jeudi matin sur BFMTV, Nicolas Sarkozy a admis que si le second tour de la présidentielle voyait s'opposer le PS au FN, il voterait François Hollande. David Rachline, directeur de campagne de Marine Le Pen, a réagi à cette annonce qui irrite le parti frontiste.

Nicolas Sarkozy l'a avoué ce jeudi matin sur BFMTV, si le second tour de la présidentielle opposait le PS au FN, il voterait François Hollande. "Je ne voterai pas pour le Front national, c'est clair. Je ne l'ai jamais fait", a affirmé l'ancien chef de l'Etat. "Le masque est tombé, les Français voient bien qu'il n'y a plus aucun intérêt, et surtout ceux qui voulaient changer de politique, à voter pour Nicolas Sarkozy qui fera peu ou prou la même politique qu'Hollande, a jugé David Rachline, sénateur-maire de Fréjus et directeur de campagne de Marine Le Pen, sur BFMTV.

"Il va se péter la colonne vertébrale politique"

Plus tôt dans la journée, Gilbert Collard, député du Gard et conseiller municipal de Saint-Gilles, avait lui aussi réagi aux propos du candidat à la primaire de la droite et du centre. "Je crois qu'à force de faire le grand écart, il va se péter la colonne vertébrale politique. Je pense que c'est un tâtonneur, il tâtonne électoralement (…). Il a un comportement atmosphérique. (…) L'inauthenticité du produit politique s'est révélée dans les éprouvettes de M.Bourdin", a conclu le secrétaire général du Rassemblement Bleu Marine.

Florian Philippot, vice-président du Front national, a ironisé sur Twitter, "Sarkozy choisit Hollande ce matin sur BFM. Il doit se reconnaître dans son bilan, aussi dramatique que le sien !"

La fin d'une stratégie vieille de cinq ans

Mais l'ancien président a aussi été raillé au sein de sa propre famille politique. "Il arrive qu'on défende ses convictions quitte à perdre son poste. Mais le plus important c'est d'être ralliée ensuite", a affirmé Nathalie Kosciusko-Morizet, un clin d'œil à son départ de la direction des Républicains en décembre 2015. Elle s'était alors prononcée contre la stratégie du "ni-ni".

La stratégie du "ni-ni" avait été adoptée en 2011. C'était une consigne de Nicolas Sarkozy au bureau de l'UMP pour le second tour des cantonales: "Ni vote FN, ni vote PS".

Astrid Landon