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Les Républicains

Dati: pour gagner en 2017, Sarkozy a besoin de "soldats", pas de "divas"

Rachida Dati dans son bureau de la mairie du 7e arrondissement de Paris

Rachida Dati dans son bureau de la mairie du 7e arrondissement de Paris - Joël Saget - AFP

Tout va bien  entre Rachida Dati et Nicolas Sarkozy. "Je le vois chaque semaine", se félicite l'eurodéputée qui ne veut pas laisser enfler la rumeur d'une disgrâce. En attendant ce sont les petits nouveaux de la garde rapprochée du président de l'UMP - NKM et Wauquiez - qui en prennent pour leur grade, acquis de haute lutte. 

Rachida Dati a "dit non" à Nicolas Sarkozy pour intégrer la nouvelle direction de l’UMP. Du moins en attendant les contours du nouveau parti promis par le récent président. Pour autant, la maire du VIIe arrondissement de Paris et eurodéputée se montre moins dure contre son mentor que lors de ses dernières sorties et se réjouit dans les colonnes de Paris Match de "le voir toutes les semaines" et de lui "parler régulièrement".

Pourtant leurs relations ont été tendues ces dernières semaines, selon Le Figaro. "Commence par payer tes cotisations!" aurait répliqué l'ancien président de la République aux atermoiements de son amie à l'heure d'intégrer sa nouvelle équipe et en écho aux attaques des élus UMP de Paris qui reprochent à Rachida Dati un retard important du paiement de ses cotisations.

"Les Français méritent mieux qu’un débat sur la taille des bureaux à l’UMP"

Mais Rachida Dati n'est ni fâchée ni aigrie. Mieux, l’idée de renouveler l'entourage de Nicolas Sarkozy vient d’elle. "Non pas pour donner l’illusion d’un changement mais pour avoir une équipe mobilisée et engagée avec un regard neuf sur les problèmes des Français. (…) Les Français méritent mieux qu’un débat sur la taille des bureaux à l’UMP", détaille-t-elle. 

Cette dernière phrase est-elle une attaque contre le prédécesseur de Nicolas Sarkozy à l’UMP, Jean-François Copé? Contre son successeur à l’Elysée François Hollande? Non, c’est une pique pour cette nouvelle garde qu’elle a appelé de ses vœux: la vice-présidente Nathalie Kosciusko-Morizet et le secrétaire général Laurent Wauquiez.

En effet mi-décembre, le Canard enchaîné rapportait qu’après avoir bataillé pour les postes stratégiques de l'UMP, c'est pour la répartition de leurs bureaux au siège du parti que les deux ambitieux quadras se sont écharpés. "Il a fallu mesurer les deux pièces pour prouver à Wauquiez qu'elles avaient la même superficie", confiait un cadre à l’hebdomadaire. 

NKM et Wauquiez, les "divas"

Mais Rachida Dati poursuit son attaque en règle contre ses deux anciens collègues des gouvernements Fillon. Car si "Nicolas Sarkozy incarne naturellement un leadership, il a l’autorité qui manquait à l’UMP", dit-elle à Paris Match, le projet reste flou à cause de NKM et de Wauquiez. "Aujourd’hui l’enjeu est la reconquête des classes populaires et des Français en général. Pour cela il faut un projet audacieux et innovant. Et ce projet devra être porté par de vrais "soldats", sans états d’âme de "divas". 

Condition sine qua non pour que Nicolas Sarkozy soit "à nouveau irrigué par la France comme il l’avait été en 2007. (…) On ne peut pas se contenter d’une victoire fondée sur la seule faiblesse de la gauche!"

S.A.