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Les Républicains

Dati aurait préféré des "personnalités neutres" à la tête de l'UMP

Rachida Dati le 8 novembre 2012.

Rachida Dati le 8 novembre 2012. - -

Rachida Dati a estimé ce mercredi matin que l'UMP n'était plus un parti mais "des clans". L'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy n'a pas caché ses réticences devant la désignation d'un triumvirat pour diriger l'UMP.

L'ex-ministre UMP Rachida Dati a désapprouvé mercredi le "comité auto désigné" Juppé-Raffarin-Fillon mis à la tête de son parti après la démission de Jean-François Copé.

Relevant sur RTL que depuis la défaite de Nicolas Sarkozy en 2012, l'UMP "ce n'était plus un parti, c'était des clans", avec "des fracturations à petit feu" et des dirigeants qui "généraient des haines", l'eurodéputée a ajouté: "c'est pour ça que le comité auto désigné hier, moi j'étais réticente".

"J'aurais préféré avoir totalement des personnalités neutres et qui n'ont pas participé, été complices de ces haines fratricides qui ont abouti à ce qui s'est passé hier", a insisté l'ex-garde des Sceaux.

Le discours de Hollande "totalement adapté"

En attendant un congrès à l'automne, trois anciens Premiers ministres - l'actuel favori des sondages, Alain Juppé, le sénateur Jean-Pierre Raffarin et François Fillon - prennent la barre du parti.

Pendant la guerre Copé-Fillon de l'automne 2012 pour la présidence de l'UMP, la maire du VIIème arrondissement de Paris, qui s'était affrontée à François Fillon pour briguer le siège de député de l'arrondissement, avait pris fait et cause pour le député-maire de Meaux.

Rachida Dati a également jugé "totalement adaptée" la réflexion faite mardi par François Hollande. Le président a affirmé, à propos de l'affaire de fausses factures Bygmalion qui frappe l'UMP, que face à l'extrême droite, "toute faiblesse devient une faute".

A. K. et A. D. avec AFP