Crash d'Air Algérie : "On a laissé les familles dans l'angoisse", estime Henri Guaino

Invité de BFMTV/RMC, le député UMP des Yvelines et ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy à l'Elysée Henri Guaino commente l'actualité.

Le député UMP des Yvelines Henri Guaino, invité lundi de BMFTV/RMC, a commenté au micro de Véronique Jacquier la gestion par François Hollande du crash de l'avion d'Air Algérie au Mali jeudi dernier, à bord duquel se trouvaient 54 Français.

# Sur Air Algérie : "on a laissé les familles dans l'angoisse"

Multiplication des réunions de crise à l'Elysée, trois jours de deuil national... Le président de la République François Hollande, qui multiplie les initiatives après le crash de l'avion d'Air Algérie, en fait-il trop ? Non, juge Henri Guaino, le chef de l'Etat est "dans son rôle". "Il est assez normal, naturel, que la nation s'associe à ce genre de deuil", affirme-t-il.

Toutefois, "on peut s'interroger sur les premières heures après l'annonce de la catastrophe", lance l'ex-conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, "on a laissé les familles dans l'angoisse". "Quand même je crois que c'est difficile pour des familles de n'avoir que la télévision pour essayer de comprendre ce qu'il se passe", regrette Henri Guaino.

# Sur les chrétiens d'Irak : "la France doit taper du point sur la table"

Sur les chrétiens d'Irak, obligés de se convertir à l'Islam, de payer un impôt ou de fuir, Henri Guaino souligne que "c'est un combat important". Au-delà, des chrétiens d'Irak, tous les chrétiens d'Orient "sont aujourd'hui menacés de disparaître du Moyen-Orient". Dans ce contexte, Henri Guaino estime que "la France doit taper du point sur la table". "La France a un rôle particulier à jouer dans ce domaine, qui tient à sa vocation et à son histoire", juge-t-il.

# Manifs pro-Gaza : "le gouvernement a fait ce qu'il devait faire"

Pour Henri Guaino, il est "tout a fait normal que beaucoup de gens manifestent sur Gaza". L'élu ne déplore pas "les manifestations en elles-mêmes", mais "le ton de certaines manifestations, et les conséquences". "On voit bien que ce conflit aujourd'hui contamine la société française. Il faut y faire très attention", s'inquiète-t-il. Et d'ajouter : "Il y a une montée de l'antisémitisme en France, il faut, hélas, le constater et s'en inquiéter beaucoup".

Le député était-il favorable à l'interdiction de certaines manifestations pro-Palestine en raison des risques de débordements ? "Il est nécessaire de temps en temps, rarement, d'interdire certaines manifestations qui par leur nature même, par la nature de ceux qui les organisent, sont contraire à la loi", explique-t-il."Moi je n'ai pas de critique particulière à faire sur ces interdictions, le gouvernement a fait ce qu'il devait faire", appuie Henri Guaino.

# Sur Nicolas Sarkozy : "pour l'instant, il n'est pas de retour"

Interrogé sur la conférence donnée vendredi dernier par Nicolas Sarkozy au Congo, pour laquelle l'ex-chef de l'Etat aurait touché 100.000 euros, Henri Guaino s'élève contre tout "procès d'intention". "Avoir des activités légales, donner des conférences, n'a rien de scandaleux en soi", estime l'ex-plume de l'Elysée, "même si elles sont très bien rémunérées". "Il faut que nous arrêtions avec les procès d'intention, la suspicion, la jalousie, ça ne mène nulle part", ajoute-t-il.

Donner ce type de conférence est-il judicieux lorsque l'on orchestre son retour ? "Pour l'instant, il n'est pas de retour", répond tout de go Henri Guaino. Cependant, "s'il revient", l'élu est de ceux qui considèrerent que l'ex-locataire de l'Elysée ne doit revenir en prenant la tête de l'UMP. "Une chose est certaine, il ne pourra pas en même temps jouer le rôle d'ancien président, avec tout ce que ça représente de rôle symbolique, et le rôle de chef de parti", prévient-il. "Quand un ancien président de la République revient, il vaut mieux qu'il revienne en s'adressant directement au peuple", analyse Henri Guaino.