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Copé: "Le Front national est un parti extrémiste"

Jean-François Copé, invité jeudi de l'émission Des paroles et des actes, sur France 2.

Jean-François Copé, invité jeudi de l'émission Des paroles et des actes, sur France 2. - -

Le Front national était au cœur des débats de l'émission "Des paroles et des actes" sur France 2 qui a invité ce jeudi Jean-François Copé, président de l'UMP et député maire de Meaux.

Invité jeudi soir sur France 2, Jean-François Copé a jugé que "le Front national est un parti extrémiste". Invité de l'émission politique Des paroles et des actes, le président de l'UMP a en outre qualifié d'"absurde" le programme du Front national.

Quand Copé pointe l'incongruité des réponses du FN

"Qui peut penser que le Front national va apporter des réponses alors qu'il préconise le rétablissement de la peine de mort pour les dealers, l'immigration zéro alors qu'on sait que ce n'est pas crédible?", s'est interrogé Jean-François Copé. "Je préfère qu'on pose la question d'une nouvelle politique d'immigration", a-t-il encore expliqué.

Quant au programme économique du Front national, le président de l'UMP s'est étonné de la proposition FN de "nationaliser les entreprises en difficulté ou de revenir au franc français". Autant de positions paradoxalement proches de celle du Front de gauche. D'ailleurs, Jean-François Copé continue à mettre les deux extrêmes dans le même sac. Le FN est-il un parti d'extrême droite? "C'est un parti extrémiste", comme le parti de Jean-Luc Mélenchon "est un parti extrémiste. Je ne sais pas si c'est de droite ou de gauche, c'est un parti extrémiste", assure-t-il. "Le programme de Madame Le Pen est un copier-coller de celui des communistes", a-t-il conclu, en prenant l'exemple de la retraite à 60 ans.

"Hollande instrumentalise le Front national"

"Le président "François Hollande instrumentalise le Front national. Je reproche sévèrement à François Hollande d'être resté silencieux dans le débat entre Monsieur Valls et Madame Duflot. J'en veux à François Hollande d'entretenir le doute sur le vote des étrangers aux élections municipales, d'encourager Manuel Valls à multiplier les naturalisations", a encore prévenu Jean-François Copé.

Dans la séquence suivante de l'émission, le député-maire de Meaux s'est vu opposer une séquence montrant l'ex-Premier ministre Jean-Pierre Raffarin questionné sur une telle hypothèse et trancher illico "Hollande". Jean-François Copé a revanche éludé, assurant ne pas "être dans un jeu télévisé". "Je prendrai position le jour où cette hypothèse sera sur la table", a-t-il dit. Mais "penser qu'on va arriver à une finale entre François Hollande et Marine Le Pen, c'est ne pas voir ce qui se passe en France", selon l'ex-ministre. "Le véritable sujet, il est plus posé à la gauche qu'à la droite". Donc il ne veut pas se situer dans cette hypothèse ? "Je vous promets qu'on se situera si jamais elle existe. Mais aujourd'hui, on n'est même pas à l'hypothèse d'école".

Copé précise sa non-opposition conditionnelle au mariage homo

Jean-François Copé, est aussi revenu sur la question du mariage homosexuel. Il a,contre toute attente, assuré n'avoir "jamais eu d'opposition à l'idée de mariage homosexuel".

Il a déclaré, alors que son parti s'était largement mobilisé contre la loi Taubira: "Je n'ai jamais eu d'opposition d'aucune sorte à l'idée du mariage homosexuel. La meilleure preuve, c'est que j'ai défendu l'union civique".

Mais "le 'mariage pour tous' est une formule habile qui a recouvré deux concepts: celui du mariage et de l'adoption des enfants avec en corollaire la possibilité de procréation médicalement assistée et de gestion pour autrui", a poursuivi Jean-François Copé.

Donc, "pour moi, le sujet n'était pas l'union civique ou le mariage mais l'adoption". "La notion d'altérité, de père et de mère est une question structurante pour l'éducation des enfants", a argumenté l'ancien ministre.

"Pour le mariage, je n'ai comme d'ailleurs personne parmi les Français, d'objection de fond", a encore dit Jean-François Copé.

David Namias et AFP