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Copé: "je le prédis, il y aura bientôt un 'Printemps des cons'"

Le président de l'UMP Jean-François Copé, à Nîmes, le 6 mai 2013

Le président de l'UMP Jean-François Copé, à Nîmes, le 6 mai 2013 - -

À Nîmes, où il tenait meeting en ce jour anniversaire de l'élection de François Hollande, le président de l'UMP a résumé la politique du gouvernement en "un seul mot: l'échec".

Jean-François Copé, président de l'UMP, a dénoncé "l'échec complet", "profond" et "cuisant" de la politique de François Hollande, un an jour pour jour après son élection, et de son gouvernement, qu'il a comparé à un "bateau ivre", lundi à Nîmes.

Pour ce premier anniversaire du président socialiste, le chef du principal parti d'opposition s'exprimait à Nîmes, devant environ 2.000 personnes qui l'ont chaudement applaudi, lui chantant en choeur "joyeux anniversaire", Jean-François Copé étant né le 5 mai 1964.

"Un an après" l'élection de François Hollande, "qu'a-t-il fait de la France?", a demandé Jean-François Copé, avant de résumer le bilan en "un seul mot: l'échec. Échec complet. Échec profond. Échec cuisant".

"Une véritable imposture"

"Rétrospectivement, les Français réalisent en frémissant que pour être élu, François Hollande a commis une véritable imposture. Une imposture qui saute aux yeux lorsqu'on reprend la longue litanie de ses promesses et de ses 'Moi, Président'", a-t-il ajouté, faisant allusion à l'anaphore employée par le candidat Hollande lors d'un débat télévisé avec Nicolas Sarkozy, entre les deux tours de la présidentielle de 2012.

Selon lui, François Hollande "a menti". Il a notamment dénoncé "le plus grand matraquage fiscal de l'histoire", qualifié par lui de "véritable hold-up", la croissance "disparue", le pouvoir d'achat "évaporé", "la promesse de faire baisser le déficit à 3% du PIB en 2013 abandonnée".

Il a également dénoncé "le retour de la culture de l'excuse et l'explosion de la délinquance". "L''intouchable' ministre de l'Intérieur est plus efficace pour réprimer les manifestations contre le mariage et l'adoption par les couples de même sexe, que pour lutter contre les multirécidivistes", a-t-il ironisé à propos de Manuel Valls, sous les applaudissements.

"Les cons, c'est nous, c'est vous"

"Et que dire du silence du président de la République sur l'affaire scandaleuse du 'Mur des cons', tenu par le Syndicat de la magistrature? (...) Ce 'mur des cons' désigne d'abord des hommes politiques qui ont un point commun, une tare indélébile: ils sont de droite", a-t-il affirmé, passant sous silence que Manuel Valls y figurait aussi.

"Les cons, c'est nous, c'est vous, ce sont les justiciables, ce sont les victimes, c'est le peuple français, c'est tout ceux qui ne pensent pas comme eux (...) Que François Hollande et sa République des camarades prennent bien garde! Car je le prédis, il y aura bientôt un 'Printemps des cons'. Une réponse morale, civique et politique de cette France silencieuse qui ne supporte plus leur mépris", a-t-il dit, tandis que les applaudissements redoublaient.


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T. B. avec AFP