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Copé: "Hollande a porté un coup terrible à l'autorité de l'Etat"

Jean-François Copé était l'invité de 7 Jours BFM le 19 octobre 2013

Jean-François Copé était l'invité de 7 Jours BFM le 19 octobre 2013 - -

Le président de l'UMP était l'invité de 7 Jours BFM pour réagir à l'allocution de François Hollande, ce samedi, où il a proposé à Leonarda, la collégienne kosovare expulsée, de revenir en France sans sa famille.

Jean-François Copé s'est dit "profondément choqué". Le président de l'UMP était l'invité de 7 Jours BFM pour commenter la proposition faite par François Hollande, ce samedi, à la collégienne Leonarda de rentrer en France sans sa famille expulsée au Kosovo.

François Hollande a porté un "coup terrible à l'autorité de l'Etat" dans l'affaire Leonarda. "Il n'y a pas d'humanité à séparer une enfant de sa famille. Il n'y a pas non plus de fermeté car si elle revenait en France elle pourrait demander le regroupement familial", s'est indigné le chef de fil de l'UMP.

"Ravalé au rang du chef du PS"

"On se moque des Français, de la loi", a continué Jean-François Copé en estimant que François Hollande avait "manqué de fermeté" et s'était "ravalé au rang du chef du PS" en faisant "une synthèse introuvable entre les courants de la gauche".

A la question posée par Ruth Elkrief, éditorialiste politique de BFMTV, sur ce qu'il aurait fallu faire, il répond: "Il aurait dû dire que la loi doit être appliquée et qu'à ce titre cette famille ne peut pas revenir en France".

Jean-François Copé a rappelé que cette famille avait été prise en charge par la solidarité nationale pendant presque cinq ans. Depuis janvier 2009, elle a fait huit procédures de demande d'asile qui se sont soldées par des refus de régularisation. "La mère de Leonarda après quatre ans ne parle pas le français", a regretté le député-maire de Meaux.

Manuel Valls, "surjoue la martialité"

"Il faut revoir profondément notre législation en matière d'immigration. C'est une politique qui date du XXe siècle qui n'est plus adaptée" a expliqué Jean-François Copé évoquant pêle-mêle l'aide médicale d'Etat, l'accès au RSA et le regroupement familial. Selon lui, le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, "surjoue la martialité mais dans les faits, il contribue à aggraver la situation. C'est lui qui a allégé les critères de régularisation", a accusé le président de l'UMP.

Quant au mouvement lycéen en faveur de la collégienne expulsée, il jugé que tout cela était "bien rodé" et "animé par l'extrême-gauche".