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Convention des Républicains sur l'islam en France: "une mauvaise idée", selon NKM

Nathalie Kosciuko-Morizet, dimanche soir, sur BFMTV.

Nathalie Kosciuko-Morizet, dimanche soir, sur BFMTV. - BFMTV

Nathalie Kosciusko-Morizet était l'invitée de BFM Politique dimanche soir. Débat sur le 11 janvier, question religieuse dans la société: retrouvez l'essentiel de son entretien.

La première convention de la nouvelle formation politique des Républicains, prévue le 11 juin prochain, sera consacrée à l'islam en France. "Une mauvaise idée" pour la vice-présidente de l'UMP, Nathalie Kosciusko-Morizet. "Je pousse pour que le premier rendez-vous thématique soit sur les questions d'économie, d'esprit d'entreprise et d'emploi", a argué la députée de l'Essonne. "La question des identités est importante, mais les questions économique, de possibilité de réussir sa vie, de trouver un emploi, de nourrir sa famille, sont importantes aussi."

La n°2 de l'UMP estime par ailleurs que "la question religieuse prend trop de place dans le débat public", et admet un "désaccord" avec Nicolas Sarkozy sur la question des menus de substitution. "La possibilité d'avoir plusieurs menus à l'école est une bonne chose. Ce qui compte, c'est que tous les enfants soient assis à la même table." "En revanche, je ne voudrais pas qu'on aille à des menus confessionnels ou à des tables avec porc ou des tables sans porc, parce qu'il y aurait une identification de fait à partir de la religion".

"La réaction de Manuel Valls a été excessive"

Dans un essai récent, l'intellectuel de gauche Emmanuel Todd s'est interrogé sur le profil et les motivations des manifestants du 11-janvier, qu'il juge "islamophobes". Une diatribe qui lui a valu les critiques du Premier ministre Manuel Valls. Nathalie Kosciusko-Morizet, vice-présidente de l'UMP, a estimé dimanche soir sur BFMTV que les interrogations d'Emmanuel Todd étaient pourtant "légitimes". "La question posée par Emmanuel Todd mérite mieux que des invectives. La réaction de Manuel Valls a été excessive." 

Sur le fond, la députée de l'Essonne ne partage pourtant pas l'analyse de l'écrivain: "Il en vient à la conclusion que tous ceux qui ont marché le 11 janvier manifestaient contre quelque chose, contre l'Islam. C'est faux. J'ai ressenti une forme de dignité ce jour-là, pour dire que l'on était debout et qu'on ne se laisserait pas abattre." Comment explique-t-elle l'absence de certains Français ce jour-là? "C'est un défi, peut-être le plus grand de notre société: faire en sorte que la promesse républicaine veuille encore dire quelque chose pour tout le monde."

A. G.