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Les Républicains

Congrès des Républicains: une élection dans l'indifférence

Les adhérents du parti Les Républicains choisiront leur nouveau chef début décembre. Mais jusqu'ici, cette élection suscite peu d'engouement.

Les candidats officiellement en lice pour obtenir la présidence du parti Les Républicains (LR) seront connus ce jeudi soir, jour de la date limite du dépôt des parrainages. Peu de suspens: Éric Ciotti, Bruno Retailleau et Aurélien Pradié se disputeront la chefferie lors de ce congrès.

D'autres impétrants souhaitant jouer les troubles fêtes comme l'ex-numéro 2 du parti Virginie Calmels ou le maire d'Orléans Serge Grouard, ont finalement décidé de jeter l'éponge.

Ils seront donc trois à se présenter au suffrage des militants. Une première fois les 3 et 4 décembre et ensuite les 10 et 11 décembre pour un éventuel second tour entre les deux premiers candidats si aucun d'eux n'a obtenu la majorité absolue des suffrages exprimés.

Pas de "figures de premier plan"

Voilà pour la forme. Pour le reste, force est de constater que l'élection ne passionne pas les foules. Rien à voir avec les duels Jean-François Copé-François Fillon en 2012 ou Bruno Le Maire-Nicolas Sarkozy en 2014.

"Les principaux leaders de droite, ceux qui pensent déjà à l'élection 2027 [comme] Xavier Bertrand et Laurent Wauquiez, ont décidé de passer leur tour, convaincus que le parti n'était plus adapté à la conquête du pouvoir", explique Benjamin Duhamel.

"Ce n'est pas faire offense aux trois candidats que de dire qu'ils ne sont pas, ou alors seulement depuis peu, des figures de premier plan", poursuit notre éditorialiste politique, soulignant au passage "un symbole du manque d'incarnation et de leadership à droite".

Un poids politique amoindri

Le contexte récent n'y est pas étranger: LR se remet tout juste d'une bérézina historique. Lors de la dernière élection présidentielle, sa candidate Valérie Pécresse n'a réussi à récolter que 4,7% des voix. Ce qui l'a d'ailleurs amenée à lancer une campagne d'appel aux dons pour rembourser ses frais de campagne.

Avec 62 sièges obtenus, LR a ensuite sauvé les meubles lors des dernières élections législatives en juin, obtenant même un rôle de pivot inespéré vis-à-vis de la majorité présidentielle.

Cependant, comme le souligne Benjamin Duhamel, elle est désormais "reléguée derrière le Rassemblement national (89 députés) et La France insoumise (75 députés)". Cela alors même que LR constituait la première force d'opposition lors de la dernière législature. Autant de raisons qui font que l'élection du futur président du parti ne suscite que très peu d'engouement.

Baptiste Farge