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Les Républicains

Comptes de campagne rejetés : le trésorier de Sarkozy confirme

Le candidat Sarkozy en campagne, avril 2012.

Le candidat Sarkozy en campagne, avril 2012. - -

Certaines dépenses antérieures à la déclaration de candidature de l'ancien président de la République ont dépassé le plafond autorisé. Une première pour un candidat de second tour.

La commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) a décidé de rejeter les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy pour l'élection présidentielle, information confirmée par le trésorier de l'ancien président de la République. L'information avait été révélée vendredi matin par L'Express. Philippe Briand indique cependant qu'il conteste "le mode de calcul" de la commission et annonce un recours auprès du Conseil Constitutionnel.

En cause : la réintégration de certaines dépenses antérieures au 15 février 2012, jour où le président sortant avait officiellement déclaré sa candidature, au journal télévisé de 20 heures de TF1.

Nicolas Sarkozy (dont le mandataire était le député UMP d'Indre-et-Loire, Philippe Briand) avait déclaré un total de dépenses de 21.339.664 euros, alors que le plafond pour un candidat se qualifiant pour le second tour avait été fixé à 22.509.000 euros. Dès lors que des dépenses supplémentaires, liées notamment à des réunions publiques, sont réintégrées, le candidat UMP dépasse le plafond autorisé, ce qui entraîne le rejet de son compte.

Recours devant le Conseil constitutionnel

La décision de la CNCCFP, présidée par un ancien président de la Cour des Comptes, François Logerot, va faire "l'objet d'un recours de pleine juridiction formé par le candidat devant le Conseil constitutionnel dans le délai d'un mois suivant sa notification".

Si le rejet des comptes de Nicolas Sarkozy est confirmé, son parti, l'UMP, se verra privé des quelque 11 millions d'euros d'aide publique. Et Nicolas Sarkozy rejoindra... Jacques Cheminade, seul autre candidat à l'élection présidentielle dont le compte fut invalidé. C'était en 1995.

Une première pour un candidat de second tour...