Colonisation: Lionnel Luca accuse Emmanuel Macron de faire "le jeu du jihadisme"

Lors d'un rassemblement dans sa ville de Villeuve-Loubet, Lionnel Luca a dénoncé les propos d'Emmanuel Macron sur la colonisation, selon lui "crime contre l'humanité".

Le député-maire (LR) de Villeneuve-Loubet Lionnel Luca a accusé samedi le candidat à la présidentielle Emmanuel Macron de "faire le jeu du jihadisme" en critiquant la colonisation, lors d'un rassemblement dans sa commune.

"Le terreau du djihadisme, ce sont les propos que nous avons entendu à Alger. Parler de crime contre l'humanité en désignant la France et son histoire, c'est faire le jeu de ceux qui veulent nous tuer, c'est faire le jeu du jihadisme", a-t-il declaré - sans jamais nommer Emmanuel Macron - face à environ 250 personnes, parmi lesquelles des anciens combattants et des descendants de rapatriés d Algerie.

"Insulte", "faute", "anachronisme"

Emmanuel Macron avait déclaré la semaine dernière à Alger que "la colonisation fait partie de l'histoire française. C'est un crime, c'est un crime contre l'humanité, c'est une vraie barbarie", s'attirant de nombreuses critiques.

"Car les jeunes à l'esprit fragile, ignorants, n'entendant qu'un son de cloche, se persuadent que nous ne valent rien, que nous sommes des salauds et qu'ils ont un devoir moral de venger leur père ou leur grand-père que nous aurions torturés, exterminés!", a poursuivi Lionnel Luca, en présence d'une vingtaine d'élus du département ceints de leur écharpe tricolore, dont la sénatrice (LR) Dominique Estrosi-Sassone.

Il a appelé à d'autres rassemblements pendant la campagne pour interpeller les candidats et "leur demander quels engagements ils vont prendre pour qu'on respecte notre histoire et qu'il n y ait plus à l'école de la République des livres tendancieux qui nous crachent à la figure, comme les Americains ont sur le faire quand on écrivait mal du Vietnam". "Aujourd'hui nous allons faire le serment de nous retrouver pour dire 'touche pas à mon histoire'", a-t-il dit apres avoir dénoncé l'"insulte", la "faute" et l'"anachronisme" selon lui des propos du leader d'En Marche!.

A. K. avec AFP