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"Cohérence" et "responsabilité": Éric Ciotti "souhaite pouvoir voter" la réforme des retraites

"Quel sens aurais-je à m'opposer aujourd'hui à une réforme que j'ai défendue hier?", a questionné le député des Alpes-Maritimes afin de souligner la "cohérence" de son soutien à la réforme des retraites du gouvernement.

Pour Éric Ciotti, voter la réforme des retraites est une question de "cohérence" et de "responsabilité" pour le parti Les Républicains (LR). Invité de BFMTV-RMC ce mardi, le nouveau président de la formation politique rappelle les différents textes portés par sa famille politique, citant les réformes Balladur (1993), Fillon (2003) et Woerth (2010).

"Mon objectif, c'est qu'on sauve le système de répartition", dit-il. En ce sens, conformément à ses prises de positions récentes, Éric Ciotti réaffirme qu'il "souhaite pouvoir voter [la] réforme" de l'exécutif. "

"Quel sens aurais-je à m'opposer aujourd'hui à une réforme que j'ai défendue hier?", questionne le député des Alpes-Maritimes, pour mieux démontrer son souci de "cohérence".

"Nous avons été entendus"

Reste que l'élu sudiste a légèrement changé de cap, lui qui avait soutenu François Fillon puis Valérie Pécresse lors de leurs campagnes présidentielles respectives. Les deux défendaient alors une retraite à 65 ans, comme Emmanuel Macron en avril 2022. Mais dans Le Figaro, il y a quelques semaines, Éric Ciotti avait jugé cette approche "trop brutale compte tenu de l'état du pays".

Les Républicains demandaient ainsi un relèvement progressif à 64 ans, soit la position défendue par les sénateurs de leur groupe depuis plusieurs années. En position de majorité relative à l'Assemblée nationale, l'exécutif a abandonné les 65 ans, pour mieux rallier la droite. Autres gestes envers elle: la revalorisation des petites retraites, ainsi que la prise en compte des congés parentaux.

"Nous avons été entendus", s'est félicité Éric Ciotti sur BFMTV-RMC. Pour autant, si le président de LR, ainsi que Bruno Retailleau et Olivier Marleix, chefs des groupes de sénateurs et de députés, souhaitent voter la réforme, d'autres ne sont pas de cet avis. Du moins, pour l'instant.

Baptiste Farge