Christian Jacob bâtit la nouvelle équipe dirigeante de LR

Le nouveau patron de la droite a constitué une liste d'une dizaine de noms qui, mercredi prochain, devrait incarner la nouvelle direction de LR. Les anciens concurrents de Christian Jacob, Julien Aubert et Guillaume Larrivé, n'en feront pas partie.

Comme un vague parfum de remake. Moins de deux ans après l'arrivée de Laurent Wauquiez à la tête du parti Les Républicains, c'est désormais au tour de Christian Jacob, élu dès le premier tour du scrutin de dimanche, de concocter son équipe dirigeante. Un bureau politique a été convoqué mercredi prochain, le 23 octobre. Les mots de décembre 2017 sont à nouveau de mises: rajeunissement, renouvellement, nouveaux visages. Reste à savoir si la formule aura davantage de succès. 

Selon une information de L'Opinion confirmée auprès de BFMTV.com, le poste stratégique de secrétaire général de LR devrait être attribué à Aurélien Pradié, 33 ans, député du Lot et l'un des principaux soutiens de Christian Jacob durant la campagne. Guillaume Peltier, deuxième vice-président de LR sous Laurent Wauquiez, droitier sur le régalien et plutôt étatiste en matière économique, pourrait monter en grade en devenant premier vice-président. 

Aubert et Larrivé pas promus

Cette promotion, le député du Loir-et-Cher l'obtiendrait principalement aux dépens de Julien Aubert, ex-concurrent de Christian Jacob pour la présidence (21,3%). Selon une source au fait des chamboulements actuels au sein de LR, c'est parce que Guillaume Larrivé, candidat arrivé en troisième position dimanche (16,1%), n'a pas exprimé d'intérêt pour le poste que le député du Vaucluse s'en trouve également privé: "On ne va pas prendre l'un sans l'autre", nous explique-t-on. 

"Après ses propos de dimanche soir, je pensais que Christian Jacob nous proposerait, à Guillaume Larrivé et à moi, un poste, par exemple de vice-président. Nous représentons près de 40% du parti et la nouvelle génération", a déclaré Julien Aubert de son côté à L'Opinion. Lui et Guillaume Larrivé faisaient partie de l'ancienne équipe dirigeante, respectivement en charge de la formation et du projet. 

Par ailleurs, parmi la dizaine de noms envisagés pour composer le prochain exécutif de LR, figure celui de Pierre-Henri Dumont, 32 ans, député du Pas-de-Calais. Il devrait occuper une fonction d'organisation interne, plutôt au siège parisien. Selon nos informations, l'eurodéputée Agnès Evren, vice-présidente du conseil régional d'Île-de-France, n'est pas certaine d'être incluse dans l'équipe dirigeante. Idem pour Julien Dive, député de l'Aisne pourtant régulièrement impliqué dans la réflexion autour de la refondation du parti.

Présidence du groupe

Reste également le cas d'Annie Genevard, secrétaire général de LR sous Laurent Wauquiez. Vice-présidente de l'Assemblée nationale, elle devrait hériter d'un poste hybride, "ni dedans, ni dehors", nous dit-on sans plus de précisions. Évoquée pour remplacer Christian Jacob à la tête du groupe LR au palais Bourbon, la députée du Doubs devra choisir.

"Je pense qu'elle gardera la vice-présidence de l'Assemblée. C'est un poste plus prestigieux, mieux rémunéré, et surtout moins emmerdant que la gestion de 104 gus", nous résume un député. Philippe Gosselin a fait acte de candidature pour diriger le groupe. Daniel Fasquelle, trésorier de LR, fait partie de la quinzaine de profils envisagés.

Jules Pecnard