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Bygmalion: un dirigeant confirme un système de financement illégal de campagne

Le site Internet de l'entreprise Bygmalion

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Après seize mois d'enquête, les juges d'instruction soupçonnent qu'un système de fausses factures ait permis de mettre à la charge de l'UMP environ 18,5 millions d'euros de dépenses de meetings.

L'ancien président de Bygmalion, Guy Alves, a nié mercredi tout enrichissement personnel dans le système présumé de fausses factures durant la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012, assurant qu'il s'était uniquement agi de financement illégal. Après seize mois d'enquête, les juges d'instruction soupçonnent qu'un système de fausses factures ait permis de mettre à la charge de l'UMP environ 18,5 millions d'euros de dépenses de meetings, pour dissimuler une explosion du plafond légal des dépenses de campagne(22,5 millions d'euros).

Anciens dirigeants de Bygmalion, ex-cadres de l'UMP ou de la campagne, treize protagonistes sont mis en examen, dont Guy Alves. "Le système de fausses factures a servi de financement illégal à la campagne de Nicolas Sarkozy et uniquement de financement illégal à la campagne de Nicolas Sarkozy", a affirmé Guy Alves sur RTL, niant tout enrichissement personnel. Ce système "a été organisé en fin de campagne pour pouvoir couvrir les déplacements" qui n'étaient pas prévus à l'origine et alors que les plafonds étaient déjà dépassés, a-t-il ajouté.

"Le référent de mes équipes était Jérôme Lavrilleux"

"Je savais que c'était absolument illégal, j'ai accepté pour sauver ma boîte et mes collaborateurs (...), si je n'acceptais pas le montage proposé, je n'étais pas payé", le plafond des comptes étant atteint, a souligné l'ancien patron de Bygmalion. Interrogé sur les montants importants de certaines prestations, Guy Alves a assuré que "les tarifs pratiqués ont été ceux du marché (...). Quand vous commandez 10.000 drapeaux trois semaines avant ou la veille, la prestation est la même mais le prix ne l'est pas".

"Le référent de mes équipes était Jérôme Lavrilleux (directeur adjoint de la campagne Sarkozy, ndlr), c'est lui qui nous a demandé d'accepter ce montage (...). Je n'ai aucun élément qui permette de dire que Nicolas Sarkozy était au courant ou pas", a indiqué Guy Alves.