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Bruno Le Maire votera pour le "fragile" accord UE-Grèce, mais brocarde François Hollande

Bruno Le Maire votera le plan d'aide à la Grèce mais critique le comportement de François Hollande (photo d'illustration).

Bruno Le Maire votera le plan d'aide à la Grèce mais critique le comportement de François Hollande (photo d'illustration). - Valery Hache - AFP

L'ancien ministre de Nicolas Sarkozy reproche au chef de l'Etat de "tirer la couverture à soi" sur la scène européenne, et d'être "indifférent" à la situation française.

C'est l'accord de la dernière chance. Mercredi, le Parlement français, comme d'autres parlements européens, va devoir se prononcer sur le projet de troisième plan d'aide à la Grèce, négocié par les différents pays de la zone euro ces jours derniers.

Négociations dont François Hollande s'est réjoui, étant désigné par certains comme celui qui a réussi à mettre d'accord l'Allemagne et la Grèce. Il s'est ainsi félicité mardi d'être "un président audacieux" lors de la traditionnelle interview du 14-Juillet.

"J'ai vu un président heureux mais indifférent"

Un comportement qui agace Bruno Le Maire, député Les Républicains. Mercredi, sur RTL, il a critiqué "cette manière de tirer la couverture à soi". "Ce n'est pas très digne et pas très respectueux de ses partenaires européens". "Oui, il faudrait de l'audace mais j'ai tout vu hier, sauf un président de la République audacieux. J'ai vu un président content, satisfait de lui-même, heureux d'être là où il se trouve mais incapable de prendre les décisions nécessaires pour le pays et, dans le fonds, indifférent".

L'ancien ministre sarkozyste compte toutefois voter le plan d'aide à l'Assemblée, "parce qu'il permet de maintenir la zone euro, et je pense qu'une sortie de la Grèce de la zone euro présente des risques économiques et des risques politiques absolument considérables", a-t-il expliqué sur RTL.

Un accord "nécessaire" mais "fragile"

Cet accord "est nécessaire", mais "je ne trouve pas que ce soit un accord suffisamment précis sur certains points, notamment certaines obligations vis-à-vis de la Grèce. Je pense qu'il reste fragile", a poursuivi le député de l'Eure, possible candidat à la primaire de la droite et du centre en vue de 2017. Pour l'ancien ministre de l'Agriculture, "ces discussions infinies", "depuis cinq ans" sur la Grèce "qui ne pèse que 2% du PIB européen" prouvent "qu'on ne peut pas continuer comme cela".

"Si nous ne sommes pas capables de passer rapidement à cette autre Europe qu'attendent les citoyens, qui répond aux aspirations des citoyens, nous serons à nouveau dans un risque d'instabilité permanente qui n'est pas satisfaisant", a-t-il développé. Cette autre Europe? "Une Europe qui retrouve de la puissance, qui soit capable de prendre des décisions, de protéger nos entreprises, nos emplois, nos frontières, contre la menace islamiste et la menace terroriste", a conclu Bruno Le Maire.

A. G. avec AFP