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Bruno Le Maire veut "exclure ceux qui appellent à des alliances avec le FN"

Bruno Le Maire, député UMP de l'Eure, était l'invité de Jean-Jacques Bourdin.

Bruno Le Maire, député UMP de l'Eure, était l'invité de Jean-Jacques Bourdin. - -

Le député UMP de l'Eure était l'invité de Jean-Jacques Bourdin lundi matin. Il a évoqué l'UMP et le FN, les retraites, le cumul des mandats et la mort de Clément Méric.

"Nous avons besoin d'un renouveau complet à droite", a déclaré Bruno Le Maire, le député UMP de l'Eure, lundi matin sur BFMTV. "Nous devons montrer, nous les élus de droite, que nous sommes capables de changer", a-t-il martelé. "L'UMP n'est pas encore crédible comme force d'alternance au Parti socialiste", a-t-il assuré.

"Le temps du sauveur est une époque révolue"

Questionné sur les propos de Patrick Buisson dans Le Monde qui espère le retour de Nicolas Sarkozy, selon lui "unique recours" pour la droite, Bruno Le Maire a répliqué: "Nicolas Sarkozy, ce n'est pas une époque révolue mais le culte du chef, le temps du sauveur, du 'recours' est une époque révolue".

"Il faut exclure les élus UMP qui appellent à des alliances avec le Front National", a-t-il également déclaré, n'excluant pas que le parti d'extrême-droite puisse un jour devenir le premier parti de France. "On ne discute pas, on ne négocie pas, on ne lie pas d'alliance avec le FN", a-t-il répété car "ses solutions ne sont pas les nôtres, son histoire n'est pas la nôtre".

La "violence verbale matin, midi et soir" de Jean-Luc Mélenchon

Et à gauche? Bruno Le Maire appelle François Hollande à une "révolution démocratique", à "mettre en place la limitation du cumul des mandats" et à obliger les hauts fonctionnaires à démissionner en cas d'élection, comme lui-même "l'a fait". Il souhaite également que cette révolution démocratique soit accompagnée d'une meilleure représentation de la diversité. "Quand ce pays cessera-t-il d'être dirigé par une promotion de l'ENA?", s'est-il interrogé.

Sur les retraites, l'ancien ministre de l'Agriculture a développé sa position. Il s'est dit totalement opposé au montant actuel des pensions, "ce serait du vol!", s'est-il exclamé. Il a également demandé "l'aligement du régime public sur celui du privé", la "suppression des régimes spéciaux", le "report de l'âge légal de départ à la retraite" ainsi que l'instauration d'un "régime par points" qu'il estime "plus clair et plus efficace".

Enfin, concernant la mort de Clément Méric, militant d'extrême gauche tué lors d'une bagarre avec des militants d'extrême droite, Bruno Le Maire s'en est pris à la "violence verbale" de Jean-Luc Mélenchon et a appelé les responsables "de quelque camp que ce soit" à faire preuve de "sang froid", de "retenue" et de "dignité". Il a également fait le voeu d'une "politique pénale stricte", fustigeant la "politique pénale laxiste de Christiane Taubira", la garde des Sceaux.

V.D.