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Les Républicains

Bruno Le Maire ne se désintéressera "jamais tout à fait" des Républicains

Le ministre de l'économie s'est dit "navré" de la situation de son ancienne famille politique.

Le ministre de l'économie s'est dit "navré" de la situation de son ancienne famille politique. - Michel Euler / POOL / AFP

Dans un entretien accordé à Ruth Elkrief sur notre antenne, le ministre de l'Économie s'est dit "navré par l'attitude de (sa) famille politique au cours des derniers mois".

Si Bruno Le Maire est exclu des Républicains depuis le 18 mai dernier pour avoir rejoint le gouvernement d'Édouard Philippe, il n'est pas parvenu à se détacher totalement de son ancienne famille politique, en plein déchirement depuis la débâcle des élections présidentielles puis législatives. Du moins garde-t-il encore un oeil discret sur sa situation. 

"Je ne vous cache pas que j’ai été navré par l’attitude de ma famille politique au cours des derniers mois. J’ai été navré par la manière dont elle a voulu soutenir, coûte que coûte, au prix de son honneur, un candidat qui avait renié sa parole (François Fillon, ndlr). Et je pense que tout cela a des effets très profonds et qui ne sont malheureusement pas positifs", a confié le ministre de l'Économie au cours d'une interview accordée à Ruth Elkrief sur notre antenne.

"En politique, le coeur ça compte"

L'ex-candidat à la primaire de la droite et du centre a reconnu qu'après "plus de quinze ans dans une famille politique aux côtés de responsables politiques comme Jacques Chirac, Dominique de Villepin, Nicolas Sarkozy, on ne se désintéresse jamais tout à fait".

"Ou alors c'est parce qu'on n'a pas de coeur. Et en politique, le coeur ça compte. Sans doute ce qui compte le plus", a-t-il ajouté.

Le locataire de Bercy a toutefois affirmé "avoir tiré les conséquences" des péripéties vécues par les Républicains ces derniers mois. "J'ai fait un autre choix politique qui est de soutenir, dans un moment historique de notre vie nationale, un président de la République, un gouvernement et une majorité. Maintenant, je me consacre totalement à cela. Je veux réussir pour les Français. Je me préoccupe beaucoup moins de ce qui se passe aujourd'hui dans la vie des partis et beaucoup plus de ce qui se passe dans la vie des Français", a-t-il assuré.

P.L