Bruno Le Maire: "Je n’aime pas ce mot d’identité"

Ni Sarkozy, ni Juppé. Sur la question de l'identité, Bruno Le Maire adopte son "ni-ni". Dans un entretien accordé au Monde, le candidat à la primaire à droite assure qu'il "n'aime pas ce mot d'identité", alors qu'il est questionné sur le concept "d'identité heureuse" cher au maire de Bordeaux. 

"Je ferai à Bordeaux un discours sur la culture, pour bien montrer à quel point l’identité n’a pas à être heureuse ou malheureuse", estime le député. Avant de lancer une formule à ce sujet: "L’identité, c’est ce qui enferme, c’est immobile. La culture, c’est ce qui ouvre, c’est ce qui change". Une prise de position qui le place sur une ligne alternative aux deux favoris de la course à l'investiture.

Mais le candidat attaque aussi sur les "grandes généralités" qui peuvent être faites par ses concurrents. A cela, il préfère son programme de plus de 1.000 pages, rejetant, avec ironie, ceux qui diraient trop simplement que "la France est une grande nation qui va réussir demain, qui est absolument formidable, avec un peuple exceptionnel issu des Gaulois, qui a l’identité heureuse et qui est très bien sur les bords de la Garonne, mais aussi très bien à Neuilly". Des attaques très claires en direction du maire de Bordeaux et de l'ancien chef de l'Etat. 

Ivan Valerio