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Bruno Le Maire dénonce la "politique de zigzag et de gribouille" du gouvernement

Bruno Le Maire sur le plateau de BFM le 13 novembre 2013.

Bruno Le Maire sur le plateau de BFM le 13 novembre 2013. - -

Le député UMP de l'Eure était l'invité ce mercredi de Jean-Jacques Bourdin et la laissé planer le doute sur une possible candidature aux primaires de l'UMP en 2016.

Le député UMP Bruno Le Maire, interrogé ce mercredi sur le plateau de BFMTV/RMC, est revenu sur la situation économique en France et attaqué le bilan du gouvernement socialiste. "Quand on regarde la situation, qu'est-ce qui fait qu'on a le sentiment que ça craque de toutes parts?", s'est interrogé l'ancien ministre UMP.

"Le jour où les gens qui travaillent ne s'en sortent plus,(...) la nation ne tient plus, c'est exactement ce qu'on est en train de vivre", a tranché Bruno Le Maire, estimant que "François Hollande s'est trompé de diagnostic depuis le début de son quinquennat". L'élu a fustigé la "politique de zigzag et de gribouille" menée, et demandé "un changement de cap" à François Hollande.

"Les gens qui travaillent aujourd'hui ont de plus en plus de mal à s'en sortir", a déploré le député de l'Eure revenant sur la grogne qui agite la Bretagne. Selon lui, "il fallait aider le travail, les PME, les commerçants, les artisans".

Le Maire "assume totalement" l'emploi de son épouse à l'Assemblée

Au sujet de la Une de Minute qui suscite la polémique ce mercredi, évoquant Christiane Taubira qui "retrouve la banane", Bruno Le Maire a adressé un "message de soutien à la ministre de la Justice. "Je combats toute la politique de Madame Taubira, mais je respecte tout de la personne", a-t-il affirmé souhaitant que "la France retrouve la raison et ne cède pas à la haine".

L'ex-ministre est également revenu sur sa vision de la politique française, pronant une division par deux du nombre d'élus locaux, "simplifions allégeons", a suggéré Bruno Le Maire, conseillant à ses confrères: "nous les responsables politiques, acceptons de changer". "Je suis contre le cumul des mandats c'est ça le changement politique que les Français attendent", a-t-il affirmé contre la ligne de son parti.

Interrogé sur le poste de son épouse, employée à l'Assemblée nationale entre 2007 et 2013, l'élu a afffirmé qu'il s'agissait d'"une décision que j'assume totalement", expliquant "on voulait faire ce bout de chemin ensemble".

Les primaires UMP sont encore "très loin"

Quant à son rôle au sein de l'UMP, il n'est pas encore dessiné prétend le député. Le parti "se reconstruit", a-t-il admis. "Il faut un certain temps pour retrouver la crédibilité au sein de l'UMP". Sera-t-il candidat en 2016, pour les primaires UMP? Bruno Le Maire, après un long silence, s'est gardé de répondre. "Je ne suis élu que depuis 2007", a-t-il expliqué, réclamant le "rattraper le temps que je n'ai pas eu pour aller à la rencontre des Français".

Bruno Le Maire a botté en touche - "c'est très loin et le paysage politique change tous les 15 jours" -, mais a tout de même admis que le fait de porter ses idées était pour lui "plus que de l'envie, c'est de la passion pour les Français et pour la France".

A.D. avec AFP