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Avec 2 mises en examen, le candidat Sarkozy gêné par les affaires

Fraîchement déclaré candidat, Nicolas Sarkozy est mis en examen dans deux affaires (photo d'illustration)

Fraîchement déclaré candidat, Nicolas Sarkozy est mis en examen dans deux affaires (photo d'illustration) - Xavier Leoty - AFP

L'ancien chef de l'Etat, et désormais candidat à la présidentielle de 2017, est mis en examen pour corruption, trafic d'influence et financement illégal. Mais le candidat pourrait malgré tout échapper au procès dans l'immédiat.

Si Nicolas Sarkozy devient officiellement candidat à la primaire de la droite et du centre, il reste sous le coup de deux mises en examen qui peuvent le gêner. Mais le calendrier reste très aléatoire et il peut espérer éviter un renvoi en procès durant les prochains mois. 

Entre les écoutes, l'affaire Bygmalion, les financements libyens, les sondages de l'Elysée ou encore l'arbitrage Tapie, où en est l'ex-chef de l'Etat avec la justice? 

Corruption et trafic d'influence

Depuis juillet 2014, Nicolas Sarkozy est mis en examen pour corruption et trafic d'influence. Il est soupçonné d'avoir tenté, via son avocat Thierry Herzog, d'obtenir auprès d'un haut magistrat des informations secrètes dans une procédure sur la saisie de ses agendas dans l'affaire Bettencourt. 

La menace d'un procès s'est concrétisée en mars quand la Cour de cassation a validé les écoutes téléphoniques, socle de l'enquête. Mais la chambre de l'instruction, saisie par l'ancien chef de l'Etat, a repoussé en mai cette perspective en annulant des actes et en obligeant les juges d'instruction à rouvrir le dossier, notamment pour entendre Nicolas Sarkozy. L'enquête se poursuit et un éventuel renvoi en procès n'interviendra pas avant des mois, sauf rebondissement procédural.

Financement illégal de sa campagne de 2012

Dans le dossier des comptes de campagne, plus connu comme l'affaire Bygmalion, Nicolas Sarkozy a été mis en examen en février pour financement illégal de sa campagne présidentielle de 2012. L'enquête n'a pas démontré qu'il connaissait le système de fausses factures destiné à masquer ce dépassement, pour lequel treize autres personnes sont mises en examen. 

L'instruction est close depuis le 6 juin et le parquet de Paris peut en théorie prendre ses réquisitions après un délai de trois mois, puis les juges d'instruction ordonner au bout d'un mois supplémentaire le renvoi ou non en procès. Un calendrier qui peut être retardé si des parties font des recours.

  • Trois dossiers planent sur son quinquennat

Des juges enquêtent depuis avril 2013 sur des accusations de financement libyen formulées par l'intermédiaire Ziad Takieddine et d'ex-dignitaires, tandis que d'autres ont démenti. L'ex-secrétaire général de l'Élysée Claude Guéant a été mis en examen pour faux, usage de faux et blanchiment de fraude fiscale en bande organisée.

Les juges enquêtent aussi sur les commandes de sondages de la présidence sous le quinquennat Sarkozy. Son conseiller d'alors Patrick Buisson est soupçonné d'avoir profité de sa position pour réaliser d'importants bénéfices sur des sondages qu'il commandait au nom de sa société et revendait à l'Élysée.

Enfin, dans l'affaire de l'arbitrage Tapie, Nicolas Sarkozy n'a pas été mis en cause mais les juges ont demandé à l'entendre comme témoin, ce qu'il a refusé. 

M.L. avec AFP