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Les Républicains

Avant son meeting, la défense de François Fillon tente de s'organiser

François Fillon, le 18 juin 2015 -

François Fillon, le 18 juin 2015 - - Nikolas Hallen - AFP

Entre le Penelope Gate et les accusations de fonds détournés par plusieurs sénateurs UMP, Les Républicains ont pris la défense de François Fillon, de manière plutôt hasardeuse. Le candidat s'est lui-même exprimé ce dimanche, assurant qu'il ne se "laissera pas abattre".

À quelques heures d'un meeting à Paris, qui se voulait être un cap dans la campagne du candidat Les Républicains à la présidentielle, la défense de François Fillon s'organise de façon hasardeuse. C'est d'abord le principal concerné qui a pris la parole dans Le Journal du Dimanche.

François Fillon a assuré qu'il ne se "laissera pas abattre" par les accusations d'emplois fictifs visant son épouse Penelope Fillon. Le candidat évoque des "forces" qui "sont à l'œuvre pour (le) faire taire" et des "officines" qui ne peuvent "abîmer la démocratie". Auprès de l'hebdomadaire, il s'interroge: "Quel clan ai-je dérangé? Quels intérêts ai-je remis en cause?" 

Le Canard enchaîné affirme que Penelope Fillon a touché 500.000 euros de salaires comme assistante parlementaire de son mari, un emploi soupçonné d'être fictif. Tout comme son poste à La Revue des Deux Mondes, où l'épouse du candidat aurait perçu 5.000 euros brut par mois pour des critiques littéraires, "deux ou trois notes de lecture", selon Michel Crépu, l'ancien directeur de la revue. 

"Tous les sénateurs" concernés à l'époque 

D'autres accusations sont venues s'ajouter à l'encontre du candidat samedi. Mediapart a publié un article accusant François Fillon d'avoir bénéficié de fonds publics détournés alors qu'il était sénateur. D'après le site, plusieurs sénateurs du groupe LR viennent d'être mis en examen pour "recel de détournements de fonds publics", une affaire qui ne concerne par François Fillon. Mais le site d'investigation poursuit :

"D'après des témoignages et documents comptables de l'époque, le sénateur Fillon a bien bénéficié de ce mécanisme clandestin de captation de fonds publics au cours de son mandat".

Ce dimanche, Eric Ciotti a tenté de prendre la défense du candidat LR. Sur France info, il a estimé que "François Fillon est la cible d'un tribunal politico-médiatique". 

Toujours à l'antenne de France info, Eric Ciotti, qui soutenait auparavant Nicolas Sarkozy, a voulu préciser un point dans cette affaire:

"Mais ce que je veux souligner, c'est que ça ne concerne pas directement François Fillon mais que ça concernait tous les sénateurs qui étaient en fonction à l'époque."

La rémunération de Penelope Fillon, "un motif de fierté"

Une défense hasardeuse, qui s'est poursuivi avec l'intervention de Gérard Larcher sur Europe 1. Le président LR du Sénat a voulu défendre le rôle de Penelope Fillon auprès de son mari, assurant qu'elle était "à côté de son époux et a participé aux travaux" et qu'elle représentait "l'un des rares cas où les femmes sont mieux payées, c'est un motif de fierté". 

Mercredi, au lendemain des révélations du Canard enchaîné, le clan Fillon avait du mal à organiser sa défense. La porte-parole du candidat, Valérie Boyer, a assuré que Penelope Fillon "faisait le job" pendant la campagne de la primaire à droite et qu'elle-même avait "embauché" et rémunéré un de ses fils, "mais pour des activités réalisées".

Mélanie Longuet