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Les Républicains

Auvergne-Rhône-Alpes: PS, écolos et FN dénoncent le "mépris" de Wauquiez

Le management du nouveau président de région provoque quelques tensions

Le management du nouveau président de région provoque quelques tensions - Lionel Bonaventure - AFP

Les tensions sont montées très vite entre les conseillers régionaux de l'opposition et le nouveau président LR d'Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez.

La cohabitation entre le président Les Républicains Laurent Wauquiez et son opposition au conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes n'est visiblement pas des plus harmonieuses. De la gauche au Front national, en passant par les écolos, nombreux sont les conseillers à regretter l'ancien président, le socialiste Jean-Jack Queyranne. Le 14 avril dernier, la majorité des élus de gauche et du FN ont carrément boycotté une séance du conseil régional pour exprimer leur insatisfaction.

Dans Le Monde, Christophe Boudot, chef de file du FN explique que, quatre mois seulement après l'élection qui a porté le vice-président des Républicains à la tête de la région, "nos relations sont déjà catastrophiques".

"Il ne peut pas s’empêcher d’avoir un mot de mépris pour l’opposition", ajoute-t-il.

Au point que le frontiste semble nostalgique du prédécesseur socialiste de Laurent Wauquiez. Jean-Jack Queyranne "était toujours cordial et laissait tous les groupes d’opposition s’exprimer lors des assemblées plénières", explique-t-il dans les colonnes du quotidien du soir.

Beaucoup de promesses

Le président du groupe socialiste Jean-François Debat n'est pas d'un autre avis: "Il veut être le seul décisionnaire sur tous les sujets, en considérant que l’opposition n’a pas son mot à dire", abonde-t-il. D'autant que, selon lui, Laurent Wauquiez "fait de la communication mensongère" sur des mesures promises alors que leur mise en oeuvre n'a pas été prévue par le conseil régional.

Ainsi de bourses aux mérites pour les bacheliers, de 100 millions d'euros promis à la formation ou de la construction d'une autoroute entre Saint-Etienne et Lyon. Quitte à ce que ces projets n'aboutissent jamais. Pendant sa campagne, Laurent Wauquiez avait par exemple promis des portiques de sécurité à l'entrée de 600 lycées dont une quinzaine seulement sera vraiment installée.

Par ailleurs, l'opposition dénonce le clientélisme du président et notamment une subvention de 300.000 euros pour éclairer la ville dont il était maire, le Puy-en-Velay, et une autre de 50.000 euros à la très droitière association étudiante UNI. Pour ses soutiens, les méthodes sont simplement celles d'un "vrai patron", comme l'appelle Etienne Blanc, vice-président en charge des finances. Auprès de Lyon Capitale, Etienne Blanc a balayé "un petit débat classique" sur les subventions, promettant: "nous serons insoupçonnables sur l'impartialité".

A. D.