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Attentat à Nice: Estrosi "exige" des explications au gouvernement

Le président Les Républicains de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur a exprimé sa colère vendredi sur BFMTV, demandant des explications du gouvernement après l'attentat survenu la veille à Nice.

Il se dit en "colère". Christian Estrosi a réagi vendredi matin sur BFMTV et RMC à l'attentat survenu sur la promenade des Anglais à Nice, la veille. Le président Les Républicains de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur s'interroge notamment sur les moyens mis en oeuvre pour assurer la sécurité des Niçois, en pleine période d'état d'urgence.

"Comment est-il possible, alors que la promenade des Anglais était privatisée, que ce véhicule ait pu y accéder? Combien de policiers nationaux étaient en poste? Quels sont les moyens qui avaient été mis en oeuvre alors que notre pays est encore en état d’urgence, pour éviter cela? Ce sont des questions que j’ai posées au ministre de l’Intérieur, sans avoir de réponse, puisque bien évidemment on me répond toujours: “Enquête”", s'est indigné Christian Estrosi.

Pour l'ancien maire de Nice, "il y a une exigence de réponse, aux familles d'abord". Mais il faut également que l'enquête révèle la "chaîne de complicité" qui a permis à l'assaillant de commettre cet attentat. "Je n’imagine pas que cet homme ait pu agir seul", avance Christian Estrosi, qui demande "les sanctions les plus lourdes pour les neutraliser définitivement". 

La vidéosurveillance utile

Le président de région a rappelé ses propres avertissements face à la menace terroriste, lorsqu'il avait déclaré en avril 2015 que la France devait faire face à des "cinquièmes colonnes" islamistes. Selon les informations du Figaro, Christian Estrosi avait d'ailleurs écrit à François Hollande mercredi, à la veille de l'attentat, pour réclamer un "grand plan d'urgence pour protéger nos policiers et leur donner les moyens d'agir".

L'ancien maire de Nice a également souligné que la vidéosurveillance, qu'il avait largement déployé dans la ville depuis 2010, s'est révélée utile dans l'enquête.

"Le réseau de vidéosurveillance, que nous collectivités avons mises en place, a permis sans aucun doute de remonter jusqu’au lieu où le barbare est monté à bord de son véhicule, a-t-il expliqué. Un lieu assez éloigné d’ailleurs de l’endroit où il a commis ce carnage. Et en même temps par quel moyen il a rejoint son véhicule pour monter à bord."

Il attend désormais l'arrivée de François Hollande et Manuel Valls à Nice dans la matinée, après le conseil de défense à l'Élysée, pour demander des justifications.

Hélène Millard