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Après le Brexit, "l'Europe désormais à 27 ne peut plus fonctionner de cette manière" pour Nicolas Sarkozy

Nicolas Sarkozy a profité du choc soulevé par le Brexit pour demander une "refondation profonde" de l'Union européenne et de son fonctionnement.

Nicolas Sarkozy a profité du choc soulevé par le Brexit pour demander une "refondation profonde" de l'Union européenne et de son fonctionnement. - Capture BFMTV

Le président du parti Les Républicains a appelé vendredi à écouter les leçons du Brexit et redéfinir les compétences et les règles de l'Union européenne.

Pour Nicolas Sarkozy, il n'y a qu'un enseignement à tirer du Brexit, qui "exprime un rejet fort de l'Europe telle qu'elle fonctionne": il faut refonder l'Union européenne. Le président du parti Les Républicains l'a affirmé vendredi lors d'une conférence de presse, après l'annonce que les électeurs britanniques avaient voté en faveur du retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne.

"La lucidité commande de dire que ce sentiment de rejet est partagé par beaucoup de Français et par beaucoup d'autres Européens, a affirmé Nicolas Sarkozy. Ce qu'a dit le peuple britannique, d'autres peuples en Europe auraient pu le dire. Nous ne pouvons, et nous ne devons l'ignorer."

L'ancien président de la République en appelle donc à une "réunion de chefs d'Etat européens" afin de rediscuter des conditions d'exercice de l'Union européenne, et "d'élaborer un nouveau traité".

Redéfinir les compétences de l'Union européenne

L'ancien chef de l'Etat a donc développé cinq "piliers" de refondation de la communauté européenne, sur deux sujets principaux: l'immigration et les compétences de l'Union. Nicolas Sarkozy réclame ainsi la mise en oeuvre d'un "Schengen 2" par les ministres de l'Intérieur pour empêcher l'arrivée et la libre circulation des non-Européens au sein des frontières de l'Union. Il refuse également l'élargissement des frontières, qui "doit immédiatement être stoppé jusqu'à nouvel ordre."

Quant aux compétences de l'Union européenne, il faut d'urgence les regrouper "autour d'une petite dizaine de priorités stratégiques", par exemple l'agriculture, l'énergie ou la recherche. "Tout le reste doit être renvoyé sans délai à la souveraineté des Etats membres", réclame le président du parti Les Républicains. Dans le même ordre d'idées, les compétences de la Commission européenne devraient, selon lui, être limitées à ce que décide le Parlement européen.

Une refondation qui devrait ainsi permettre à l'Union européenne de correspondre à son "identité", sa "culture" et son "mode de vie", porté par chaque Etat. "Ce sont d'abord les nations qui sont notre force", a affirmé Nicolas Sarkozy, pour qui "l'heure est à la lucidité, à l'énergie et au leadership".
Hélène Millard