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Les Républicains

Alain Juppé: en 2017 "ce sera Sarkozy, moi ou un autre"

Nicolas Sarkozy et Alain Juppé au conseil national de l'UMP en avril.

Nicolas Sarkozy et Alain Juppé au conseil national de l'UMP en avril. - Alain Jocard - AFP

Dans une interview accordée au Figaro, l'ancien Premier ministre s'exprime sur son principal rival à la primaire de son parti pour la présidentielle de 2017.

"Une page se tourne et il fallait la tourner". Alain Juppé a dans le viseur l'avenir qui pourrait lui être favorable. En effet, selon un sondage pour Le Parisien, publié dimanche, l'actuel maire de Bordeaux pourrait bien devancer son grand rival, Nicolas Sarkozy, si les deux hommes se retrouvaient face à face lors du second tour de la primaire pour la présidentielle de 2017.

Si pour l'ancien Premier ministre l'heure n'est pas encore à la campagne en vue de ce scrutin, interrogé sur ses différences avec l'actuel président de l'UMP, Alain Juppé a expliqué vouloir être dans un moment "d'unité" dans une interview accordée au Figaro. Pour le moment...

"Un homme de droite ouvert, pas sectaire"

Car il n'a pas fallu le prier très longtemps pour qu'il énumère certains points de désaccord entre les deux hommes forts de l'UMP: laïcité, la loi sur le mariage pour tous, qu'il souhaite maintenir, ou encore "l'attitude à tenir face à Vladimir Poutine". Quand Nicolas Sarkozy apporte son soutien au chef du Kremlin, Alain Juppé juge que "l'intérêt de la nation l'emporte sur les enjeux économiques" au sujet du refus de la France de livrer des frégates Mistral à la Russie.

Pour lui, ce sera aux électeurs de faire le choix de la "confiance": "Ce sera lui, moi ou un autre!", lance-t-il.

Alors que son adversaire est souvent taxé de chasser sur les terres du Front National, Alain Juppé se définit lui comme un homme "à droite", avant de lancer une pique à son adversaire.

"Simplement je suis un homme de droite ouvert, pas sectaire", estime-t-il.

Ouvert, il l'est particulièrement que la question du port du voile. L'ancien Premier ministre s'est déjà opposé à certains de sa famille politique sur la question de la suppression des menus sans porc dans les cantines scolaires. "Il faut arrêter de dire que porter un foulard sur la tête est un scandale", juge-t-il. Parlant à nouveau d'"identité heureuse", Alain Juppé appelle à "garder son sang-froid" sur cette question et rappelant qu'il préfère parler "d'intégration" plutôt que d'assimilation.

J.C.