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Les Républicains

Affaire Penelope Fillon: Valérie Pécresse dénonce une "manœuvre politique"

Valérie Pécresse le 14 janvier 2017

Valérie Pécresse le 14 janvier 2017 - Thomas Samson-AFP

Valérie Pécresse apporte son soutien à François Fillon, dont l'épouse a peut-être bénéficié d'un emploi fictif à l'Assemblée nationale. Selon la présidente Les Républicains de la région Île-de-France, qui s'interroge sur la "rapidité époustouflante" avec laquelle la justice s'est saisie de l'affaire, "personne n'est dupe".

"C'est une manœuvre politique". Valérie Pécresse, la présidente LR de la région Île-de-France, a dénoncé les accusations selon lesquelles Penelope Fillon aurait bénéficié d'un emploi fictif à l'Assemblée nationale. L'épouse du candidat Les Républicains à l'élection présidentielle aurait perçu un demi-million d'euros en huit ans comme attachée parlementaire de son mari puis de son suppléant, révèle Le Canard Enchaîné, qui laisse entendre qu'elle n'aurait pas accompli de travail en retour. 

"Des boules puantes à trois mois d'une présidentielle"

Si l'ancienne ministre du Budget a reconnu ce jeudi sur RTL qu'elle ne "savai(t) pas qu'elle était attachée parlementaire", Valérie Pécresse a tenu à afficher son soutien à François Fillon, déclarant qu'il était "un homme intègre et droit". 

"On ne lance pas des boules puantes (...) impunément à trois mois d'une présidentielle."

L'ancienne porte-parole du gouvernement lorsque François Fillon était Premier ministre s'est par ailleurs étonnée de la hâte avec laquelle la justice a réagi aux accusations de l'hebdomadaire: "La justice s'est saisie avec une rapidité époustouflante d'une affaire qui tombe à pic en pleine campagne présidentielle". Le parquet national financier a ouvert une enquête préliminaire mercredi pour détournement de fonds publics, abus de biens sociaux et recel de ces délits.

"Je n'ai jamais vu le parquet se saisir aussi rapidement d'une affaire à la sortie d'un journal. Personne n'est dupe, on sait bien qui a intérêt à ce que ces faits soient révélés. Je souhaite qu'ils (les juges, Ndlr) concluent leur enquête avec tout autant de rapidité."

"Toutes ces accusations seront rapidement balayées"

Interrogée sur la réaction de François Fillon qui a dénoncé la misogynie de ces accusations, Valérie Pécresse estime que "ce qui est paradoxal, c'est d'imaginer immédiatement que c'est un emploi fictif. En tout cas François Fillon dément, veut défendre son honneur, considère qu'il est victime d'une campagne basse et calomnieuse". La présidente de région ne veut pas se prononcer sur l'enquête:

"J'ai comme ligne directrice de ne jamais commenter une procédure judiciaire en cours. Nous ne sommes pas les juges et nous ne sommes pas les procureurs."

Une accusation qui tombe mal alors que François Fillon doit lancer sa campagne dimanche lors d'un grand rassemblement Porte de La Villette à Paris. "Toutes ces accusations seront rapidement balayées (…) et par ailleurs le sujet aujourd'hui c'est le redressement de la France", a botté en touche la présidente de la région Île-de-France.

Embarrassant, insiste la journaliste qui l'interroge? "C'est pire que ça, c'est une blessure intime pour un homme qui a fondé toute son image sur son intégrité et sa droiture (...) ça n'est pas politiquement embarrassant, c'est une manœuvre politique."

Céline Hussonnois-Alaya