Affaire Cahuzac: une peine lourde mais juste pour Georges Fenech
Jérôme Cahuzac a été condamné ce jeudi à trois ans de prison ferme, sans aménagement de peine, et cinq ans d'inéligibilité pour fraude fiscale et blanchiment. L'ancien ministre du budget était mis en cause suite à la découverte de ses comptes cachés à l'étranger. L'un de ses avocats, Maître Jean Veil, a annoncé ce jeudi sur Europe 1 que l'ancien élu fera appel. Georges Fenech, ancien membre de la commission d'enquête sur Cahuzac, s'est exprimé sur BFMTV au sujet de cette condamnation.
Pour ce membre de Les Républicains, la peine est lourde mais juste, compte tenu de la gravité des faits reprochés à monsieur Cahuzac. Cette sanction tient compte de deux choses. Tout d'abord, le fait que la fraude fiscale se soit "inscrite dans le temps, après même que monsieur Cahuzac ait été président de la commission des finances" ce qui laisse à penser qu'il y avait là une "volonté réitérée". D'autre part, la cour a souhaité appuyé le fait que le ministre avait un devoir d'"exemplarité". "Un homme politique est dépositaire de l'autorité publique et chargé en plus de la lutte contre la fraude fiscale", a-t-il expliqué.
"Une grave rupture avec le lien social"
Georges Fenech est également revenu sur le mensonge de Jérôme Cahuzac devant tous les Français. Un mensonge qui a engendré, selon lui, "une grave rupture avec le lien social". Cette affaire a "remis en cause la confiance des citoyens en la classe politique". Raison pour laquelle, il ne s'estime "pas du tout choqué par la sévérité de cette peine".
"Est-ce que vous ne croyez pas que le trouble à l'ordre public est aussi important voire plus important que des vols de voitures ou des cambriolages?", interroge Georges Fenech.
Un arsenal anti-fraude plus performant
Point positif, depuis cette affaire, la France s'est dotée d'un arsenal anti-fraude plus performant.