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A Fessenheim, Sarkozy accuse Hollande de "combine politique"

Nicolas Sarkozy a rencontré des élus à Fessenheim, dans le Haut-Rhin, le 12 mars.

Nicolas Sarkozy a rencontré des élus à Fessenheim, dans le Haut-Rhin, le 12 mars. - Sébastien Bozon - AFP

Le président de l'UMP s'est rendu jeudi après-midi sur le site de la plus ancienne centrale nucléaire de France. Avec dans le viseur François Hollande, qu'il accuse de vouloir sacrifier Fessenheim pour "de la combine politique".

La visite avait des airs de défi. En visite à Fessenheim jeudi, Nicolas Sarkozy a multiplié les piques contre François Hollande. Le chef de l'Etat avait réaffirmé il y a quelques jours sa volonté de fermer la centrale "d'ici à la fin du quinquennat".

En pleine campagne électorale pour les élections départementales, Nicolas Sarkozy a multiplié ses attaques contre François Hollande. "Il y en a qui vont à Florange pour renier leurs promesses, moi je vais à Fessenheim pour honorer les miennes", a-t-il lancé.

Sarkozy dénonce les "mensonges proférés depuis 3 ans"

Le président de l'UMP est contre la fermeture de la doyenne des centrales françaises, et n'est pas favorable non plus à la sortie du nucléaire. L'Autorité de sûreté nucléaire "a confirmé que cette centrale pouvait encore fonctionner au moins pendant dix ans", a dit l'ancien chef de l'Etat devant des journalistes, après avoir rencontré sur place des élus locaux ainsi que des employés et des syndicats de la centrale alsacienne.

"L'Alsace a 70% de sa consommation électrique qui est produite par la centrale de Fessenheim. Monsieur Hollande veut la fermer: pour des raisons économiques? Non, bien sûr. Des raisons stratégiques? Non. Uniquement parce qu'il veut mendier quelques voix à des écologistes engagés dans des combats politiciens. On est là au cœur des mensonges proférés depuis trois ans", a dénoncé Nicolas Sarkozy, avant d'ajouter: "Je n'ai pas l'intention de laisser sacrifier Fessenheim sur l'autel de la reconstitution de la majorité plurielle".

Un démantèlement qui coûterait "entre 5 et 8 milliards"

Puis il a invoqué l'aspect économique du démantèlement, qui coûterait selon lui "entre 5 et 8 milliards d'euros". "Est-ce qu'on a vraiment cet argent" en France "pour fermer une centrale nucléaire qui rapporte 400 millions d'euros par an?", a-t-il demandé, proposant de consacrer ces bénéfices au développement des énergies renouvelables.

"Je peux vous dire qu'à neuf jours des élections départementales, toutes les familles ici ont bien compris le message", a lancé le président de l'UMP, avant de prendre la route vers Belfort pour y rencontrer des candidats locaux aux départementales. Et d'enfoncer le clou en demandant: "Où vont-ils trouver l'argent pour démanteler Fessenheim en deux ans? Déjà pour passer leur loi Macron, il faut faire le 49-3, ils ont besoin d'une lance à incendie pour éteindre un mégot de cigarette". La salle, conquise, a applaudi. La campagne a bel et bien pris une tournure nationale.

A. K.