2017: Guaino juge l'élection "confisquée par les primaires"

Henri Guaino, député Les Républicains des Yvelines et candidat hors primaire à la présidentielle, était ce mardi matin l'invité de Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV et sur RMC.

Invité mardi matin sur BFMTV et RMC, Henri Guaino est candidat à la présidence hors primaire et estime "qu'il n'y a pas de candidat de camp à la présidentielle. François Fillon n'est pas mon candidat. D'ailleurs je n'ai pas voté à la primaire", précise le député Les Républicains des Yvelines.

L'élu affirme avoir bon espoir de réunir les 500 parrainages indispensables à la validation de sa candidature: "Je commence à avoir des promesses et maintenant que les primaires sont terminées, je vais aller chercher le maximum de promesses. J'ai bon espoir, les maires seront conscients de leur devoir civique et pour une fois, feront plus de parrainages que d'habitude et permettront que cette élection ne soit pas confisquée".

Pour Henri Guaino, la présidentielle "est confisquée par le système des primaires. Le débat, aujourd'hui, c'est la primaire de gauche et la primaire de droite, le candidat de la gauche et le candidat de la droite. C'est le peuple français qui va choisir le président de la République. Les primaires fabriquent d'abord l'homme d'un camp. Dans la Ve République, il n'y a pas de candidat d'un parti, c'est ma conception, c'était celle du général de Gaulle".

"Raboter ainsi la dépense publique, il n'y a rien de plus idiot"

L'élu juge sévèrement le programme de François Fillon avec "une politique d'austérité comme on n'en a pas vu depuis 1944, un démantèlement de la protection sociale". Henri Guaino accuse François Fillon de vouloir détruire la solidarité nationale et la cohésion de la nation. "Va-t-on laisser gouverner les relations sociales par le chantage, dans un moment où le chômage de masse est aussi important? A la fin, on va peut-être aussi supprimer les congés payés, pourquoi pas?"

Henri Guaino peste contre "ceux qui donnent tout le pouvoir à la direction du Budget, qui confondent le rationnement et la rationalisation. Raboter comme ça la dépense publique, il n'y a rien de plus idiot".

L'élu estime que le programme de François Fillon fait le jeu du Front national, "à force de taper aveuglément sur les fonctionnaires. Il faut arrêter de chercher tous les jours des boucs émissaires".

A.L.M.