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Les proches des moines de Tibéhirine interpellent Hollande

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PARIS (Reuters) - L'avocat des familles parties civiles demande à François Hollande d'intervenir auprès d'Alger, où il se rend la semaine...

PARIS (Reuters) - L'avocat des familles parties civiles demande à François Hollande d'intervenir auprès d'Alger, où il se rend la semaine prochaine, pour accélérer l'enquête du juge Trévidic sur l'assassinat des moines de Tibéhirine.

Dans une lettre ouverte publiée dans La Croix, à paraître vendredi, Patrick Baudouin appelle solennellement le chef de l'Etat à faire en sorte que puisse progresser la "légitime recherche de la vérité".

Le juge antiterroriste Marc Trévidic attend depuis un an le feu vert des autorités algériennes pour pouvoir poursuivre ses investigations dans l'enquête sur la mort des moines de Tibéhirine, enlevés en mars 1996.

"Aussi, à la veille de votre visite en Algérie et de votre rencontre avec le président (Abdelaziz) Bouteflika, j'ai l'honneur de vous solliciter afin que cette question de la nécessaire coopération des autorités algériennes dans l'exécution de la commission rogatoire internationale soit évoquée lors de vos entretiens", écrit Me Baudouin.

Alger affirme depuis 1996 que les sept moines ont été décapités par des islamistes qui les avaient enlevés, une thèse qui a semblé confortée par une revendication du Groupe islamique armé (GIA). Mais l'enquête judiciaire ouverte en France n'écarte pas depuis 2009 et le témoignage d'un ancien attaché de défense à Alger une bavure de l'armée algérienne.

A la demande du juge, le ministère français de la Défense avait déclassifié 68 documents qui étaient protégés par le secret-défense.

Seules les têtes des moines ont été retrouvées le 30 mai 1996 près de la commune de Médéa.

Le juge Trévidic avait indiqué au début de l'année aux familles qu'il voulait faire procéder à une autopsie des têtes et entendre sur place une vingtaine de témoins.

Gérard Bon, édité par Yves Clarisse