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Les ministres français se veulent rassurants sur le nucléaire

La ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet (au centre), entourée du ministre de l'Industrie et de l'Energie Eric Besson (à gauche) et du directeur général de l?Institut de Radioprotection et de Sûreté nucléaire (IRSN), Jacques Repussard, lors d'

La ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet (au centre), entourée du ministre de l'Industrie et de l'Energie Eric Besson (à gauche) et du directeur général de l?Institut de Radioprotection et de Sûreté nucléaire (IRSN), Jacques Repussard, lors d' - -

PARIS (Reuters) - Les autorités françaises sont en alerte après l'accident nucléaire survenu au Japon mais il n'y a aucune de raison de "sonner le...

PARIS (Reuters) - Les autorités françaises sont en alerte après l'accident nucléaire survenu au Japon mais il n'y a aucune de raison de "sonner le tocsin", ont assuré samedi les ministres français de l'Ecologie et de l'Industrie.

A ce stade, selon Nathalie Kosciusko-Morizet, il n'y a pas d'inquiétude pour les populations des territoires français d'Outre-Mer après l'explosion et la fuite radioactive de la centrale japonaise de Fukushima-Daiichi.

"Si besoin était, des dispositifs seraient pris" pour protéger les Français d'Outre-Mer, a expliqué la ministre de l'Ecologie, lors d'une conférence de presse après une réunion de l'ensemble de la filière nucléaire française à Paris.

Le ministre de l'Industrie et de l'Energie, Eric Besson, a évoqué de son côté "un accident grave mais pas une catastrophe nucléaire" au Japon.

"Le nucléaire n'est qu'une petite partie et certainement pas la plus importante de ce drame national qui a frappé le Japon", a-t-il déclaré à la presse.

Il ne faut pas "sonner un tocsin qui n'existe pas. A ce stade, nous ne sommes pas dans une configuration de Tchernobyl", en Ukraine en 1986, a-t-il insisté.

L'accident de la centrale nucléaire de Fukushima au Japon a relancé le débat sur la sûreté des installations en France, deuxième plus grand pays nucléaire au monde après les Etats-Unis.

La France possède 58 réacteurs nucléaire, contre 55 au Japon, répartis dans 19 sites sur tout le territoire.

Le groupe français Areva est le numéro un mondial du nucléaire et EDF est le premier électricien nucléaire mondial.

SÉCURITÉ ASSURÉE À FESSENHEIM, SELON L'ASN

Les dirigeants des deux groupes ont participé à la réunion de samedi au ministère de l'Ecologie.

La présidente du directoire d'Areva, Anne Lauvergeon, n'a pas souhaité faire de commentaires à l'issue de la rencontre.

Selon Eric Besson, il faut "dire et redire à nos concitoyens que toutes les centrales (françaises) ont été conçues en intégrant les risques sismiques et d'inondation".

"Il y a des révisions régulières", a-t-il ajouté.

Le président de l'Autorité de sûreté du nucléaire (ASN), André-Claude Lacoste, a précisé qu'il n'y avait pas lieu, notamment, de renforcer la sécurité de la centrale de Fessenheim, située dans une zone à risque sismique en Alsace.

De nouvelles mesures ne sont "pas du tout" nécessaires, a-t-il dit aux journalistes.

"Nous faisons chaque année 1.000 inspections sur le parc nucléaire en France. Sur Fessenheim, 15 à 20 inspections donc avant de faire quoi que ce soit, il faudra voir quelles leçons il y a à tirer du Japon", a expliqué André-Claude Lacoste.

Au Japon, les images de télévision ont montré samedi une explosion et un nuage s'élever au dessus de la centrale de Fukushima.

Mais pour les territoires d'Outre-Mer, "sous réserve d'évolution différente, (il n'y a ) pour le moment pas de danger de ce côté-là", a dit la ministre française de l'Ecologie.

"Les vents poussent par le Pacifique et il y a peu d'échange de vent entre l'hémisphère Nord et l'hémisphère Sud", a-t-elle expliqué.

Matthias Blamont