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Les féministes réclament un débat public sur le viol

Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées lundi soir près du ministère de la Justice, à Paris, à l'appel du collectif "Féministes en mouvement", choqué par le verdict du procès de l'affaire des viols collectifs dans le Val-de-Marne. /Photo pris

Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées lundi soir près du ministère de la Justice, à Paris, à l'appel du collectif "Féministes en mouvement", choqué par le verdict du procès de l'affaire des viols collectifs dans le Val-de-Marne. /Photo pris - -

PARIS (Reuters) - Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées lundi soir près du ministère de la Justice, à Paris, à l'appel du collectif...

PARIS (Reuters) - Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées lundi soir près du ministère de la Justice, à Paris, à l'appel du collectif "Féministes en mouvement", choqué par le verdict du procès de l'affaire des viols collectifs dans le Val-de-Marne.

Fustigeant un fiasco judiciaire, une trentaine d'associations réclament, dans une lettre ouverte adressée au président François Hollande, un "débat public" sur les violences contre les femmes.

La cour d'assises du Val-de-Marne a acquitté la semaine dernière dix hommes poursuivis pour des viols collectifs commis sur deux jeunes femmes dans des cités de Fontenay-sous-Bois il y a plus de dix ans. Elle a condamné quatre autres à des peines allant de trois ans avec sursis à un an de prison ferme.

Le ministère public a fait appel des condamnations et de certains acquittements.

Lundi matin, huit jeunes femmes du mouvement féministe Femen se sont déshabillées et ont couru, seins nus, vers les grilles du ministère de la Justice, qu'elles n'ont pu franchir. "Castration pour un violeur", proclamait sur son corps une militante protestant contre le verdict de Créteil.

Dans la soirée, d'autres manifestantes appartenant à une trentaine d'associations se sont rassemblées au même endroit et pour les mêmes motifs derrière des banderoles proclamant "la honte et la peur doivent changer de camp".

"Le verdict du procès du tribunal de Créteil a créé, en France, une incompréhension. Ce verdict est catastrophique : Il semble dire aux victimes, porter plainte ne sert à rien, et aux violeurs, vous ne serez pas condamnés ou si peu !", écrivent-elles dans leur lettre ouverte.

Pour elles, ce verdict exige une réponse politique et un "engagement sans faille" du chef de l'Etat.

Elles demandent en particulier "l'extension de l'ordonnance de protection aux victimes de viol, la formation de tous les professionnels amenés à intervenir sur ce champ ou encore l'éducation de tous les jeunes à l'égalité entre les femmes et les hommes".

Gérard Bon; édité par Jean-Loup Fiévet