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Politique

Les deux camps de l'écologie campent sur leurs positions

Les partisans d'Eva Joly et de Nicolas Hulot ont renoué le fil du dialogue vendredi lors d'une "commission de conciliation" au siège d'Europe-Ecologie-Les Verts, à Paris. Ils ont repoussé toute décision concrète sur l'organisation de la primaire président

Les partisans d'Eva Joly et de Nicolas Hulot ont renoué le fil du dialogue vendredi lors d'une "commission de conciliation" au siège d'Europe-Ecologie-Les Verts, à Paris. Ils ont repoussé toute décision concrète sur l'organisation de la primaire président - -

PARIS (Reuters) - Les partisans d'Eva Joly et de Nicolas Hulot tentent - en vain jusqu'à présent - de s'accorder sur la future primaire...

PARIS (Reuters) - Les partisans d'Eva Joly et de Nicolas Hulot tentent - en vain jusqu'à présent - de s'accorder sur la future primaire présidentielle écologiste, quelques jours avant l'entrée en lice de l'animateur de télévision.

Une "commission de conciliation" s'est réunie vendredi au siège d'Europe-Ecologie-Les Verts (EELV), à Paris, à propos du calendrier de la primaire et du périmètre du corps électoral.

La semaine dernière, le conseil fédéral du mouvement écologiste a décidé que le vote aurait lieu en juin et que seuls les militants encartés auraient le droit de choisir le futur candidat à l'Elysée en 2012.

De quoi fâcher les proches de Nicolas Hulot, régulièrement classé parmi les personnalités préférées des Français, qui souhaitaient repousser à septembre le duel avec Eva Joly, qui est officiellement candidate depuis l'été dernier, et demandaient un scrutin plus ouvert.

A la sortie de la réunion vendredi, la dirigeante d'EELV, Cécile Duflot, a souligné la "volonté collective de rassemblement" des deux camps. Le parti écologiste et l'équipe de Nicolas Hulot s'attachent à ce que le "climat soit bon", a ajouté la conseillère régionale sans plus de détails.

Son entourage a précisé que la réunion, annoncée comme électrique, s'était bien passée et que les discussions allaient se poursuivre.

La primaire pourrait être reportée d'une semaine et le corps électoral quelque peu élargi, afin que les partisans de Nicolas Hulot ne soient pas marginalisés, selon une source proche de la direction du parti.

"LE NOUVEL HULOT"

En 2007, le fondateur de la Fondation Ushuaïa avait fini par se raviser après avoir lancé le Pacte écologique, signé par tous les candidats à l'Elysée, et envisagé une candidature sur son nom.

"L'homme qui dérange la droite et la gauche", selon les mots du quotidien Le Parisien vendredi, ne se dérobera pas cette fois, assurent ses proches.

Autre gage: celui qu'une partie de la gauche estime être un héraut de l'écologie de droite se positionnera dans le périmètre d'EELV, où ses liens avec Jacques Chirac ou ses positions sur le nucléaire seront autant de handicaps.

"Je n'imagine pas une seconde que Nicolas Hulot veuille contourner le rassemblement des écologistes", a dit jeudi le directeur de campagne d'Eva Joly, le député européen Yannick Jadot.

Selon plusieurs médias, Nicolas Hulot devrait se lancer dans la course mercredi prochain, à Sevran (Seine-Saint-Denis), dont le maire était communiste avant de rejoindre Europe Ecologie.

"Il y a un côté symbolique. C'est la banlieue", explique le député Verts Yves Cochet sur le site internet du Journal du Dimanche.

Le "nouvel Hulot" sera un "candidat généraliste", ajoute Yves Cochet. "Ce sera un candidat politique qui interviendra dans tous les domaines de la vie publique: l'économie, la société, l'international et bien sûr l'écologie", ajoute-t-il.

Laure Bretton, édité par Yves Clarisse