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Les députés tentent d'exclure Twitter du débat sur les retraites

L'UMP et le PS veulent préserver le huis clos des débats lors de l'examen du projet de loi sur les retraites par la commission des affaires sociales de l'Assemblée. Le président de la commission, Pierre Méhaignerie, a décrété le huis clos, mais plusieurs

L'UMP et le PS veulent préserver le huis clos des débats lors de l'examen du projet de loi sur les retraites par la commission des affaires sociales de l'Assemblée. Le président de la commission, Pierre Méhaignerie, a décrété le huis clos, mais plusieurs - -

PARIS (Reuters) - L'UMP et le Parti socialiste ont assuré mardi vouloir préserver le huis clos des débats lors de l'examen du projet de loi sur les...

PARIS (Reuters) - L'UMP et le Parti socialiste ont assuré mardi vouloir préserver le huis clos des débats lors de l'examen du projet de loi sur les retraites par la commission des affaires sociales de l'Assemblée.

L'irruption de Twitter, réseau social fonctionnant par mini-messages, a permis ces derniers mois à des parlementaires de raconter minute par minute des réunions censées se tenir dans la discrétion, comme lors de la venue de François Fillon devant le groupe UMP après la défaite des régionales ou l'audition de Raymond Domenech après la déroute des Bleus au Mondial.

En juin, alors qu'il recevait les députés de la majorité à l'Elysée, Nicolas Sarkozy avait ironisé sur le fait que tous ses propos, notamment sur le remaniement à venir, se retrouveraient immédiatement sur le réseau.

Afin de préserver le sérieux et le "naturel" des débats sur les retraites, le président de la commission des Affaires sociales, Pierre Méhaignerie, a décrété le huis clos sur la réforme des retraites -- un procédé "anti-démocratique" selon le député UMP Lionel Tardy.

Plusieurs élus ont promis de rapporter la teneur des débats, qui doivent durer jusqu'à vendredi. Trois points de presse sont prévus chaque jour par la majorité et l'opposition.

Le groupe socialiste a débattu de cette option de "twitter" les discussions en commission "et nous avons décidé de ne pas le faire", a dit mardi matin Marisol Touraine, chargée des retraites au sein du PS.

"Je ne sais pas si des individualités s'affranchiront de notre décision collective mais, nous, ça nous semble relever du gadget et nous tenons à ce qu'il y ait une discussion de fond entre deux projets", a ajouté la député.

"Le huis clos est utile à la démocratie", souligne-t-on à la direction du Parti socialiste, où l'on promet une bataille d'amendements dès cette semaine.

Plus de 400 amendements ont été déposés à la commission des Affaires sociales et 200 à la commission des Finances.

"Ce que Pierre Méhaignerie a souhaité, c'est qu'il n'y ait pas d'effets de manche, de théâtralité", a dit sur France Inter le président du groupe UMP à l'Assemblée, Jean-François Copé.

Faut-il cependant craindre les SMS et autres messages Twitter pendant ces trois jours de débats? "Ce n'est pas incompatible avec le huis clos", a reconnu Jean-François Copé. "Désormais tout ça est totalement à la mode", a-t-il glissé.

Pour Pierre Méhaignerie, "ce débat sur le huis clos il est absurde".

"Il y a eu 10 heures d'auditions publiques. Le débat en séance, j'espère qu'il y aura beaucoup de journalistes. Il est public, 50 heures de débat. Quant au débat des amendements, il a toujours été sans présence de la presse, rien n'a changé", a-t-il expliqué sur LCI.

Véronique Tison et Laure Bretton, édité par Yves Clarisse