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Politique

Les députés PS contre la fin de l'ISF, l'UMP veut attendre

Le groupe socialiste de l'Assemblée nationale veut supprimer le "bouclier fiscal" et conserver l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) cependant que le groupe UMP refuse de précipiter une réforme de ces dispositifs. /Photo d'archives/REUTERS/Charles Pl

Le groupe socialiste de l'Assemblée nationale veut supprimer le "bouclier fiscal" et conserver l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) cependant que le groupe UMP refuse de précipiter une réforme de ces dispositifs. /Photo d'archives/REUTERS/Charles Pl - -

PARIS (Reuters) - Le groupe socialiste de l'Assemblée nationale veut supprimer le "bouclier fiscal" et conserver l'impôt de solidarité sur la...

PARIS (Reuters) - Le groupe socialiste de l'Assemblée nationale veut supprimer le "bouclier fiscal" et conserver l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF), le groupe UMP refusant de précipiter une réforme de ces dispositifs.

Cent-dix-sept députés UMP ont déposé un amendement au projet de budget 2011 qui supprime le bouclier et l'ISF, en compensant la perte de recettes par une hausse des prélèvements sur les revenus du capital et du travail des plus riches.

"Le groupe socialiste votera contre l'amendement de suppression de l'ISF", a annoncé mardi son président.

"Ils ont trouvé une astuce, une ficelle, une corde, un câble pour se débarrasser du bouclier", a ajouté Jean-Marc Ayrault. "On ne va pas se prêter à cette manoeuvre, on ne va pas faciliter la tache de ce gouvernement."

"Qu'ils assument ! Oui le bouclier fiscal est le symbole de l'injustice du gouvernement. Qu'ils le suppriment purement et simplement", a-t-il poursuivi.

Bouclier et ISF sont critiqués depuis longtemps et Nicolas Sarkozy a dit son intention de rapprocher la fiscalité française de la fiscalité allemande, qui ne connaît ni l'un ni l'autre.

Le ministre du Budget, François Baroin, a exclu qu'ils puissent être supprimés dès le projet de budget 2011.

Le chef de file des députés UMP, Jean-François Copé, a répété mardi que le texte des 117 députés était "un amendement de débat, un amendement d'appel".

Il s'est dit favorable à ce que le sujet soit étudié sérieusement mais qu'il n'était pas question que cette suppression soit inscrite dans le budget 2011.

Il a évoqué la possibilité d'inclure cette réforme dans un collectif budgétaire l'an prochain ou dans le budget 2012.

La réforme de la fiscalité devait être évoquée ce mardi lors d'une rencontre des dirigeants de l'UMP avec Nicolas Sarkozy.

L'examen du projet de loi de finances pour 2011 commence mercredi en commission des finances de l'Assemblée et lundi prochain en séance.

Emile Picy, édité par Jean-Baptiste Vey