Les condamnations de Cambadélis dérangent Montebourg
Membre du PS depuis 1981, Arnaud Montebourg s’est d’abord fait un nom en tant qu’avocat dans les années 90, puis s'est taillé une réputation de "chevalier blanc" en voulant faire condamner Alain Juppé et Jacques Chirac.
Dans un entretien donné à Mediapart mercredi, l’ancien ministre du Redressement productif a rappelé son engagement en la matière. Il s’est ainsi dit favorable à la proposition de Vincent Peillon concernant l’obligation d’un casier judiciaire vierge pour les candidats à toute élection, et celle Emmanuel Macron, qui stipule l’obligation d’un casier vierge pour les ministres. "Pour moi, ça va de soi", a expliqué Arnaud Montebourg.
Interrogé sur la possibilité d’appliquer ces mesures au poste de Premier secrétaire du Parti socialiste, le candidat a confié qu’il s’agissait d’une "bonne idée". "C'est vrai qu'on s'acharne souvent sur les mis en examen, mais il y a quand même des condamnés" a-t-il relevé.
"Je n'ai pas voté pour lui"
Le poste est aujourd’hui occupé par Jean-Christophe Cambadélis. Ce dernier a été condamné pour la première fois en 2000 à cinq mois de prison avec sursis et 100.000 francs d’amende pour un emploi de complaisance créé dans une société de gestionnaire de foyers de travailleurs immigrés. En 2006, il est à nouveau condamné à six mois de prison avec sursis et 20.000 euros d'amende dans l'affaire des emplois fictifs de la Mutuelle nationale des étudiants de France (MNEF).
Des peines "difficiles" à assumer pour Arnaud Montebourg qui ne cache pas ne "pas avoir voté" pour Jean-Christophe Cambadélis.