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Les circonstances de la mort de Kadhafi sont floues, dit Juppé

Le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé affirme que le but de la coalition internationale en Libye n'était pas de tuer Mouammar Kadhafi, dont les circonstances de la mort demeurent obscures. /Photo prise le 19 octobre 2011/REUTERS/Gonzalo

Le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé affirme que le but de la coalition internationale en Libye n'était pas de tuer Mouammar Kadhafi, dont les circonstances de la mort demeurent obscures. /Photo prise le 19 octobre 2011/REUTERS/Gonzalo - -

PARIS (Reuters) - Le but de la coalition internationale en Libye n'était pas de tuer Mouammar Kadhafi, dont les circonstances de la mort demeurent...

PARIS (Reuters) - Le but de la coalition internationale en Libye n'était pas de tuer Mouammar Kadhafi, dont les circonstances de la mort demeurent obscures, a déclaré vendredi Alain Juppé.

"Les informations restent encore floues", a dit le ministre français des Affaires étrangères sur Europe 1. "Il y a eu une intervention de l'Otan pour stopper une colonne de blindés qui quittait Syrte. Est-ce que c'est cette intervention qui a abouti à la mort de Kadhafi ? Il semble que non, qu'il ait ensuite été capturé par les forces du Conseil national de transition mais il faut attendre d'avoir des indications très précises sur la façon dont les choses se sont passées."

"Le but de la coalition n'était pas de tuer Kadhafi", a dit le chef de la diplomatie française. "Notre but était de le forcer à abandonner le pouvoir. Il appartenait ensuite au Conseil national de transition de le capturer et de le juger selon des modalités qu'il lui appartenait de définir.

"On ne va pas non plus verser des larmes sur Kadhafi. On connaît son passé, le soutien qu'il a apporté à de nombreux attentats terroristes, et puis surtout il lui a été proposé à de multiples reprises de mettre un terme aux hostilités, y compris à Syrte."

L'ex-guide de la révolution se cachait depuis la prise de Tripoli par les forces du CNT, le pouvoir intérimaire libyen, le 23 août dernier. Il a été capturé puis a trouvé la mort dans des circonstances peu claires alors qu'il tentait de fuir sa ville natale.

"Je ne pense pas qu'il ait été lynché", a dit vendredi sur Europe 1 Mansour Saïf al-Nasr, émissaire du CNT en France, qui a annoncé qu'une commission d'enquête allait être créée pour déterminer les conditions dans lesquelles le dictateur avait trouvé la mort.

"Il a été arrêté, blessé, des tirs ont eu lieu entre les combattants et ses partisans et il est mort suite à ses blessures", a dit le représentant du CNT. "Une commission va être formée pour enquêter sur l'arrestation et la mort de Kadhafi."

Il appartient maintenant aux Libyens de construire leur avenir, a dit pour sa part Alain Juppé : "Nous faisons confiance au sens des responsabilités du Conseil national de transition (...) qui sont des gens responsables et nous allons les accompagner dans cette nouvelle phase qui s'ouvre maintenant et qui est la phase de reconstruction, voire de construction de la Libye", a-t-il dit.

Patrick Vignal