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Législatives: déçu par le candidat LR, Balkany fait décrocher les affiches de Fillon

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En vue des élections législatives, Les Républicains ont choisi d'investir Arnaud de Courson, chef de l'opposition municipale divers-droite de Levallois. Désavoué, le maire de la ville Patrick Balkany a décidé de suspendre son soutien à François Fillon.

Dans les Hauts-de-Seine, le parti Les Républicains (LR) veut tourner la page Balkany. Ce jeudi, la commission d'investiture LR a désigné l’élu divers-droite de Levallois, Arnaud de Courson, opposant historique des Balkany comme candidat pour les législatives de juin. 

À Levallois, la pilule ne passe pas et les militants de Patrick Balkany ont immédiatement suspendu la campagne pour François Fillon. Les affiches du candidat à la présidentielle ont même été retirées de la permanence du député-maire, comme le rapporte le journal Le Parisien.

"Je n'accepte pas la désignation de monsieur je ne sais plus son nom", a indiqué Patrick Balkany. Il affirme également que la majorité municipale a décidé de "former un recours devant la commission nationale d'investiture" et de "suspendre leurs cotisations mensuelles au parti".

Une investiture "contraire aux règles"

Ce n'est pas le premier rebondissement à Levallois. En juin 2016, c'est Patrick Balkany qui avait été investi dans la 5e circonscription des Hauts-de-Seine pour les législatives de 2017. Mais cette décision avait fait grincer des dents chez LR, en raison notamment des quatre mises en examen et des trois condamnations dont le député fait l'objet.

Patrick Balkany avait alors choisi l'option du repli, en décidant d'envoyer son attachée parlementaire, Agnès Pottier-Dumas dans la bataille des législatives. Mais celle-ci, inéligible, s'était retirée. Finalement, c'est François-Xavier Bieuville, adjoint en charge de l'évaluation des politiques publiques qui avait été désigné comme le candidat idéal.

Désavoué, Patrick Balkany, qui s'était rendu au dernier meeting de François Fillon à Paris le week-end dernier, conteste la légitimité du choix de la commission d'investiture: "D'une part je n'ai jamais été entendu par la commission, ce qui est contraire aux règles, et d'autre part, il est inacceptable d'investir un candidat qui n'appartient pas au parti".

Maëva Poulet